Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret
Quelques lettres de /'Abbé Joseph Trèves 91 TRENTE-DEUXIÈME LETTRE. Les conditions de santé le forcent à descendre à Turin pour une cure spéciale de quelques semaines. La minceur de sa bourse lui mesure le temps de la cure. Il exprime crânement sa pensée sur le nouveau follicule " La Patrie Valdôtaine ,, et sur son direc teur. à la hâte Loué soit ]. C. ! Turin, ce 5 avril 1 924 Mon cher Gorret, Je me suis vu comme forcé de descendre à Turin pour essayer de me guérir radicalement d'une seconde rechute dans l'entérite dont le prolongement me donnaiit quelque inquiétude. Je me suis soumis à une cure naturelle depuis le 20 mars et je loue une chambre chez un aumônier de Couvent qui est bien bon pour moi. Il y a une réelle amélioration ( mais non guérison radicale ) , grâce à Dieu, et il me serait fort utile de pouvoir rester ici encore un bon mois. Mais la minceur de ma bourse ne me le permet point. La dépen se dépasserait et peut-être de beaucoup les mille francs ! Je vais donc remonter vers la fin de la semaine prochaine, heu reux de reporter la Messe à mes Promioleins qui en sont privés . C'est te dire, mon cher Gorret, que si, sans trop te déran ger, tu as commode de me faire tenir quelques intentions de Messes dans le genre de celles que ta bienveillance à mon égard t'a inspiré de m'envoyer l'année passée, tu me rends un réel service, cela m'ai dant à payer ma note un peu pesante . Je te fais cette prière vraiment sans trop rougir, car d'une part je te sais bon et de l 'autre ma pauvreté est réelle et il ne me semble pas qu'elle ait pour cause ni la bonne chère ni la paresse. Et je passe tout de suite à d'autre. Hélas ! le nouveau follicule indigne « La Patrie Valdôtaine » vient encore envenimer - et ter riblement - nos divisions intestines.
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