Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

100 Quelques lettres de !'Abbé Joseph Trèves sonnées, piétiinée par le Gouvernement, muselée, mutilée dans ses Institutions les plus vénérables, livrée aux petitesses stériles de parti, affaiblie par un courant de défaitisme alarmant, ttai.ant la cause du français et de la petite patrie comme perdue, trahie par un groupe de Valdôtains ( parmi lesqnels, flens dico, des Dignitaires du Clergé ! ) italianisants à outrance, notre Vallée d'Aoste, te dis-je, a besoin de toi, te réclame comme son défenseur et son soutien . Car tu lui man­ gues, mon cher ! Tu nous mangues ! Et en disant cela, je dis la vérité. Au Pays, je ne trouve dans le Clergé de vrais militants pour le français que Lale et Durand et un peu Bérard de Va!gr-isenche. Le reste ou des Jérémies ou des spectateurs abrutis devant nos ruines accumulées ou des indifférents et des sceptiques gt:Jnd ce n'est pas des déserteurs ! Il y a Petigat gui, de Paris, fait beaucoup . Mais il faudrait qu'il fût au Pays . Allons, allons, mon cher, banda alla malinconia .' Le soleil rayon­ ne ardent, vivant sur nos cimes valdôtaines ! I l va saluer joyeux ton retour à la Terre de tes Pères. Passons par dessus tous les événements de la vie, mon cher. Soyons nous les forgeurs de notre destinée. Que les dernières volontés de l'oncle ne te troublent en rien. Vir esta et viriliter age .' Tu peux fort bien, grâce à Dieu, te passer de tout secours étran­ ger et te suffire à toi-même, grand-Dieu ! n'est-il pas vrai ? Sois fort, Pierre, envers et contre tous et contre tout. Et l'avenir, Dieu aidant est à toi ! Ce n'est, certes, pas au minuscule recteur de Promiod, cette fourmie rouge de la montagne, à te venir faire à toi ces (.'.Onsidéra­ tions, à toi, le grand Américain gui va en auto etc. Ton auto ! ? Mais sache, mon cher, que je suis un vieux éclopé, sciatiquant et gue, en ce moment, je dois faire une l ü"• de pauses, soit partager en une dizaine d'étapes la montée assez longue et assez rude de Châtillon à Promiod qu'auparavant, dans ma feue jeunesse, je faisais tout d'une haleine d'un pas de bersaglier et la dernière montée la plus rapide, en chantant . Aussi, je trouve moi-même un peu plaisant de ma pan

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