Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret
Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves 13 M'en plains-je ? Non ! Il est beau, je dirais même, il est dove roso de se sacrifier pour les nobles causes : tout progrès réel, toute idée juste mais moderne, toute réforme sociale ont toujours demandé des peines inouïes, héroïques, dirais-je, pour pénétrer dans la cons cience du peuple et se réaliser. Pour ma part, c'est de coeur que j'estime tout ce peloton de prêtres Valdôtains intelligents, comprenant les temps nouveaux et se livrant à la propagande avec une patience et une ténacité qui n'ont d'égales que leur dévouement ! Honneur à eux ! Oh ! je le sais bien ; on les traite ( qui ? les f ainéants, les petits esprits, et les pet its coeurs) d 'enthousiastes, exaltés, ambitieux, d 'affairistes même, mais l 'avenir, et pas trop lointain, leur donnera complètement raison. Pour toi, Gorret, j 'aime croire , que pour autant que tes études te le permettent, tu mettras toi aussi ta main, jeune, robuste et ex perte à la charrue, et partout mais surtout au Pays natal, tu encoura geras tes chers Compatriotes à profiter du Progrès de la Pension du travailleur . I l me semble qu'à Fiernaz, Fiernaz intelligent et progressiste, il appartient d'empoigner solidement le Drapeau de la Prévoyance Antesane et de le porter bien haut. Sera-ce vrai ? Cela dépend encore de toi . . . Bonne année ! Tiens-toi gai e t récris au plus vite à ton solitaire Trèves.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=