Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

Quelques lettres de l'Abbé ]oseph Trèves 125 Valdôtaine » illustrée · que, au nom de son Comité Promoteur Provi­ soire, je t'ai présentée sommairement par uae lettre recommandée que j 'ai mise hier à la poste d'Aoste à ton adresse. C'est là une Oeuvre de revendication et affirmation Valdôtaine ultime: la tranchée valdôtaine irrédentible qui vous demande 1 0 ans d'efforts, de peines et de sacrifices en tous genres : 1 0 ans de lutte ! 1 0 ans de foi et d'amour ! Nous t 'en supplions, viens-y de tout ton coeur, toi qui de tous nos valdôtains d'Amérique gardes le plus ardemment au coeur la flamme valdôtaine. Ravive cette flamme dans le coeur des Manzetti, des Chenuil, des Blanc, des Fenoil, des Rosset, des Saluard et de tous les autres Valdôtains pur sang de l'Amérique et assure-nous un concours américain tel de fraternité forte, vaillante et généreusement dévouée et fidèle que cela naus serve comme de pierre fondamentale américaine valdôtaine pour y bâtir dessus notre Edifice . Monument historique vaJdôtain destiné à défier tous les ostracismes et toutes les tyrannies et tous les défaitismes et scepticismes environnants qui nous paralysent et nous coulent, sans cette réaction profondément ef­ ficace de la vérité historique valdôtaine affirmée, autant que possi­ ble, par des compétences de premier ordre ! Le Trésorier Caissier de !'Entreprise hardie c'est, avec l'autori­ sation de Mgr Calabrese lui-même, M. le Chanoine Rey, notre fi­ dèle et inlassable Chancelier Episcopal. C'est à lui donc que tu auras la bonté d'adresser le concours de l'Amérique valdôtaine au secours de la Patrie Valdôtaine agonisante ! Hélas ! on m'assure qu'à Antey même comme à Emarèse, à Ayas, à Brusson et ailleurs nos pauvres et chers curés ont été obligés de mettre entre la main de leurs nouveaux enfants du Catéchisme, le Catéchisme italien - celui du Diocèse de Vicenza. Nos pau­ vres petits ne comprennent plus mot de français . Et moi je vais com­ mençant une tournée de Conférences populaires Valdôtaines pour engager les parents à faire lire le Syllabaire français « Chez Nous » en famille, pour ne pas laisser mourir le français. J'ai commencé à Brus­ son, Challant, Emarèse - une par principal hameau -. Et je ferai ce que je pourrai. Mais, vrai, cher Gorret, aujourd'hui en t 'écrivant, j 'ai le coeur endolori ! Et tu me pardonneras !

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