Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret
154 Quelques lettr.es de l'Abbé Joseph Trèves l'an 1 936 ou au plus tard 1 937, à Antey, son Pays natal - à qui il peut rendre les plus précieux services - à tous points de vue - ainsi qu'à sa Vallée d'Aoste bien aimée à cause de ton talent, ton énergie, de ton dévouement et de ton expérience des hommes et de la vie et de ta position, culture et situation absolument indépendante dans ta Maison de retraite méritée et honorable. Mais coeur chaud, prêtre zélé, patriote ardent, plume féconde, versatile, alerte, sa re traite serait celle d'une espèce de Missionnaire libre - très achalan dé et très précieux, je t·e prie de le croire, et très apprécié de ses con frères à qui tu serais fort heureux de rendre tous les services que tu pourras et dont ils te seraient bien réconnaissants. Position libre et indépendante mais féconde pour la Religion et le Pays. Tes loi sirs et jours libres, des semaines entières, certes, tu les consacre rais à écrire : Collaboration aux journaux, « Revue » et « Echo » des Emigrés, travail fait avec amour pour nous donner cette toute vi vante et des plus intéressantes « Histoire d'Antey » que j 'attends encore, pour ma part, toujours dans l'attente aussi de la « Biogra phie » oui, vivante, de ton Curé unique M. l'Archip. Bordet et tout autre travail, certes, d'Histoire, de Littérature ou de Poésie qu'il te plairait. Travail varié, distrayant, reposant et fort utile. Tu aborde rais la question urgente et vierge encore de l'organisation de !'Emi gration, au sein du Diocèse, toi, archi-compétent par tes 1 5 ans de séjour en Amérique comme Curé d'Emigrés et Missionnaire Scala brinien. Tu serais un fier Soldat de notre langue et de nos traditions, Membre très actif de notre chère Académie qui est encore là, je dirais, intacte, etc. etc. Je te parle : poésies. Sache, mon cher, que M . Petigat, à la Séance Académique du 5 c., tenue en son honneur - mais sans faire trop de bruit - nous a annoncé la publication prochaine d'un volume de poésies composées durant son lointain vicariat d'Antey. Très bien, certes ! Mais toi, bien cher Curé Gorret, tu dois continuer ton rôle d'écrivain. La Vallée natale attend beaucoup de toi à cet é gard. Il faut que je quitte, mon bien cher, en te remerciant à nou veau de ton attachement fidèle et te priant de bien m'excuser la lon gueur démesurée de cette missive pourtant tout amicale. Tous mes meilleurs saluts et souhaits ! Cordialement à toi, ]. Trèves, c.
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