Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

Quelques lettres de /'Abbé Joseph Trèves 155 QUARANTE-HUITIÈME LETTRE. Le ton de cette lettre est des plus tempérés et des plus amicaux. Il revient avec une chaleur et une touchante insistance sur mon retour définitif au pays. Ce qui n'adviendra que près de 20 ans plus tarcl. Excenex, ce 19 novembre 1 935 Bien cher Ami, Excuse-moi d'abord mon retard à répondre à ton cordia1l billet du 2 1 septembre passé. La principale cause, c'est encore cette malencontreuse entérite chronique que j 'ai attrapée, qui m'impose des soins, repos, ménage­ ment humiliant auxquels je ne suis nullement habitué et un régi­ me sérieux qui va presque jusqu'à m'interdire les 3 / 4 du travail in­ tellectuel normal et ordinaire. Patience ! La vieillesse pour moi est commencée avec son cortège d'infirmités valétudinaires . J'ai reçu avec bien de plaisir la Collection de tes Bulletins pa­ roissiaux ainsi que régulièrement je reçois ceux qui paraissent au fur et à mesure, dont je te remercie bien. Un merci de coeur pour ce bonjour amical que ta lettre con­ tenait et qui m'a été d'autant plus agréable qu'il était inattendu. Je me fais un devoir de te dire que les cinq Messes ont été cé­ lébrées de suite. Bien cher Ami, quelle bonne nouvelle tu me donnes en m'an­ nonçant que dans 2 ans, s'il plaît à Dieu, tu comptes rentrer au Pays natal pour te reposer. Brave ! viens vite nous tenir bonne compagme . Tu trouveras encore des Amis ! Et j 'ai la ferme confiance, mon cher, que, quoi que tu en dises et en penses actuellement, en reprenant contact avec le Pays natal et la vie Valdôtaine, tes premières amours historiques et littéraires renaî­ tront dans ton coeur et tu occuperas tes loisirs et ta si juste et mé­ ritée retraite d 'une façon aussi utile qu'agréable pour ton plus grand bien et honneur et pour celui de la Religion et du Pays . « Pro aris et focis » à l'exemple de nos pères vénérés . Oui, vi-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=