Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret
158 Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves tes personnelles tes impressions sur les traits les plus saillants de cette originale figure du bon enfant de Jacquême, pur sang Valdôtain, ravi vraiment trop tôt à l'Eglise, à la Famille, aux amis, aux lettres et au Pays. Mille pardons ! et toute modestie à part, laisse-moi venir te dire, cher Ami, que voilà bien 1 0 ans pour le moins que de vive voix et par lettres, je talonne M. Pession de se mettre en tête à cette excel lente initiative, avec pour collaborateurs toi le premier, puis M. Vuil lermoz et M.M. les Curés Dentroux, Plassier et R. Vesan. Mais ceux ci, sauf M. Vesan, semblent un peu refroidis. J'étais bientôt à bout de patience, résolu presque de m'y mettre moi-même, tout seul, malgré toutes mes insuffisances et toutes les autres entreprises qui traînent parce que j 'ai les bras surchargés, lors que finalement, je ne sais par quel bon coup de soleil ou influence de bonne planète, disons, par la grâce de Dieu, il a emboité le pas et d'une façon résolue et irrévocable. Que Dieu en soit béni ! Je lui ai proposé une Préface ( bien méritée n'est-ce pas ? ) d'Henry Bor deaux, notre voisin de Savoie de l'Académie française . Il a accepté d'emblée et lui écrira lui-même, espérons qu'il nous donne quelque chose digne de lui-même et de son héros. Oui, s 'il te plaît, cher Ami, réponds ( je t'écris trop en retard, je le sens ! ) à M. Pession par une lettre des plus encourageantes ré clamant de sa part un Volume et Edition digne, en tous points de Jac quême. Et, au plus vite, tu lui envoies tes Impressions. Ça l'encoura gera et le stimulera à pousser lui-même en avant l'initiative avec in telligence et décision. Car, par-ci par-là, M. Pession, sauf erreur, me semble avoir un certain cailme qui passe un peu les bornes et qui me semble alors mériiter un autre nom. Tout ceci inter nos, mon cher, et archiconfidentiellement. Que rien n'en revienne de Providence. Mais la publication de ces Pages choisies si longtemps désirées et rêvées comble mon coeur de joie ! 2 ) Un gros volume d'environ 700 pages, dit-on, de documents relevés si paüemment des Archives d'Etat de Turin par l'abbé Jaccod, exilé de sa Vallée natale, Mgr ne voulant lui donner ici aucune place, alors qu'il se désole, dit-il, de manquer de Prêtres. Il s'agit de la « Comptabilité du Comte Vert » en expéditions guerrières
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