Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

162 Quelques lettres de /'Abbé Joseph Trèves mes bientôt 65 ans, je vieillis et mes cheveux blanchissent à force de vie . . . sédentaire et de . . . sybaritisme ! Eh bien ! il n'est pas im­ possible qu'après avoir aidé trop faiblement mais résolument à va­ rare, lancer la rude et hardie entreprise des Oeuvres Ch.ne Frutaz en fin 1 9 3 9 ; Histoire des Rus valdôtains en 1 940 ; 1 er fasci­ cule, si nous sommes encore tous les deux vivants et agissants en 1 94 1 , nous lancerons en collaboration fraternelle M. le Ch.ne Lale et moi, le 1er fascicule, format « Augusta Praetoria » de l'Histoire de la Fondation de nos Ecoles, une des gloires les plus pures, avec la Fondation de nos Rus, de notre si chère mais atrocement piétinée et hélas ! déjà par combien de ses enfants félons, Vallée d'Aoste natale. Que Dieu soit avec nous. Pro Aris et focis usque ad morten .' 4 ) Histoire de la Littérature Valdôtaine par le Curé Durand. Déjà dès son vicariat de Pénis il y pensait. Le plan en est dé- jà tracé dans sa tête, dit-il. Il est de taille à combler une si doulou­ reuse et j 'allais dire désastreuse lacune. Car la « Littérature Val­ dôtaine » est tout à la fois une grande et Inconnue et Méconnue, je di­ rais, des Valdôtains premièrement et, si on ne cherche pas à por­ ter quelque remède à une si douloureuse situation, avec l'indiffé­ rence et la froideur - pour ne pas dire le mépris et l'aversion - d'une trop grande partie de la nouvelle génération pour notre langue ma­ ternelle, ce sera toujours pire. Mais 2 à 3 ans, je les estime nécessaires pour avoir ce volume des plus désirés entre les mains. Suivi Y de l'indispensable Antholo­ gie Valdôtaine - Prose et Poésie ( peut-être par M. Durand ) . Quod est in votis. Pour dire la vérité, j 'ai bien moi aussi diverses chosettes sur le métier dont une pour fin 1 938 ou janvier 1 940 . Mais à une autre fois . Ma causerie te semblera déjà vraiment trop longue. Avec les amis je m'oublie toujours . I l faut qu'ils me pardonnent ! Sat prata bibere .' Tiens-toi gai, cher ami, soigne ta santé précieuse et reviens­ nous au plus vite et pour toujours. Cordialement à toi, Trèves, c.

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