Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

18 Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves tique ou opportun dans mes propositions faites, tu le vois, on ne peut plus amicalement et à la bonne. Obole des Emigrés. Belle, féconde et patriotique Oeuvre que celle-là, certes ! Ici permets-moi de t'exposer encore une idée. Tu peux le savoir mieux que moi : M. le Docteur Boson, depui.:; longtemps médite quelqu'Oeuvre en faveur des Emigrés Valdôtains. Cela me semble providentiel ! Avec sa culture, son expérience des voyages en Pays étrangers, ses relations et ses ressources, ne sem­ ble-t-il pas le Valdôtain le plus indiqué pour cette initiative tout à la fois des plus religieuses et patriotiques et des plus urgentes ? Eh bien ! pour l'encourager et pour le présenter au public Valdôtain comme le futur Ami des Emigrants, si tu réussissais à fai­ re lancer l'Obole des Emigrés par lui-même, dans un article, lettre sentie mais mesurée, accompagnée d'une honorable offrande de sa part, dis, ne serait-il pas beau ! Attachons toujours davantage à no­ t re Vallée ce jeune prêtre que j 'estime grandement pour son ardeur au travail, sa ténacité de volonté, son intelligence des besoins des temps présents et son amour sincère pour la Religion et la Patrie, jeune prêtre qui méritait d'être mieux traité et apprécié par la Vallée . Brave, Gorret, fais tout au monde , pour lui donner tous les encoura­ gements et toutes les satisfactions possibles et pour l 'aider et exciter à travailler avec confiance à réaliser son idéal de !'Assistance et Pro­ tection de l'Emigré Valdôtain : idéal sacerdotal s'il en fut jamais ! Puis après lui, quelque gros laïque, coté aux yeux du public Valdôtain et pas trop enlisé dans les partis, mais sans doute, pas fa­ cile à trouver. Mais pour que l'Obole des Emigrés - semence, espérons-le de toute une action protectrice future à leur égard - prenne, il faut encore les laïques, surtout les laïques, même des femmes, ah ! oui. Enfin, je le sais fort bien, il est cent fois plus facile de dire que de faire ; mais crois-le, cher Gorret, si je te dis ceci c'est vrai­ ment pour le bien ! Dans la liste des souscripteurs de « l'Obole des Emigrés » laisse un peu figmer d'autres cossus, les 5 et les 1 0 frs . avant les petits