Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves 23 à quoi il me semble de me sentir, je le fais , je l'empoigne, sans me faire prier pour le faire. Les compliments ne sont pas dans ma nature . Cette convocation doit partir du Groupe de Rédaction du « Mes­ sager » ou de nulle part ailleurs. Et c'est bien fâcheux que ce Groupe là ne l'ait pas senti davantage. Moi je ne crois pas qu'être un peu au dehors du Diocèse soit pour toi un obstacle à te mettre en tête de cela. Tu l 'as fait avant ; continue ! Pession ou Plassier n'ont peut-être pas la même aptitude que toi à sentir ces choses là. D'ailleurs quand on dit « Messager » on entend plus Gorret que tout autre. C'est mieux ta partie, et tu sais que ce n'est pas une sotte louange que je viens te faire ici. Moi je crains que cette convoca­ tion, si tu ne la fais pas toi , personne ne la fera. Tu verras . Et ce sera, hélas ! un malheur pour le « Messager », à ce sujet , c'est là mon idée franche, précise, définitive ! Mais si je n'entends pas le moins du monde prendre en main jamais l'initiative de ces « Réunions » amicales et fraternelles, c'est avec plaisir cependant que j 'aimerais en connaî tre un peu le program­ me pour essayer d'y représenter le plus modestement du monde mais aussi un peu efficacement les 2 ou 3 idées dont j 'essaye de me faire le propagandiste. Que veux-tu ? C'est dans la nature des choses qu'un propagandiste parle un peu de sa marotte. L'idéal, ce me semble, ce serait que ces « Réunions » fussent un trait d'union entre les di­ verses spécialités du Diocèse. On s'éclaircirait, on s'encouragerait, on se soutiendrait mutuellement . C'est cela qu'il nous faut . A bas l'iso­ lement stupide, stérile, ami-chrétien, taupe et hibou ! Le soleil, la lumière, la fraternité et la joie. Puis, vive le labeur ! Le « Messager » il me semble que nous l'avons un peu conçu comme une espèce de foyer où toutes les âmes de sincère et bonne volonté de la Vallée seraient venues participer pour s'échauffer et se retremper. Vrai ? Quant à sa gestion financière et à ses comptes, je te prie de croire, cher Gorret, que ce n'est pas puis tout à fait l'auri sacra fames qui me pousse à la demander, ni la pensée d'y trouver le Pactole ! Qu'un correspondant travaille et que son petit travail ait un dédommagement modeste, je trouve cela juste. Et franchement, pour

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