Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

Quelques lettres de !'Abbé Joseph Trèves 33 Tu me diras : « Tu as beau jeu toi, Trèves, de parler aux autres de travail et de propagande ; toi, à Promiod, tu n'as rien à faire » . Rien à faire, Grand Dieu du ciel ! Alors que j 'ai tout à faire ici et que pour la propagande Prévoyante et pour quelques autres petites initiatives, j 'ai du travail, des occupations et des soucis par dessus les cheveux, devant encore remettre à plus tard tous les tra­ vaux de recherches nécessaires pour la petite monographie paroissiale d'Emarèse - genre Henry - que j 'ai pourtant on ne peut plus à coeur ! En ce moment, je veux faire mon petit possible pour implanter à Emarèse la Croix des Alpes. Je ne saurais vraiment pas pourquoi, en retardant encore, je ne dis pas l 'Opuscule, mais du moins la pu­ blication des Statuts, tu me mettrais plus longtemps ainsi que notre bien méritant Conférencier et propagandiste Perron, dans la vraie et dure et décourageante impossibilité de réaliser notre juste et louable et parfaitement légitime désir. Si tu ne peux ou bien ne veux pas encore imprimer les Statuts, au moins, je t'en prie, veuille bien te donner la peine de m'en faire relever une copie par quelque personne de bonne volonté et me l'envoyer immédiatement. A mon tour, j 'en ferai relever, à main, des copies pour les distribuer à Emarèse. Je ne puis pas faire au­ trement. Vraiment, Gorret, dès que tu as en main le Drapeau de la Croix des Alpes dont tu es l'initiateur et le fondateur, ne le laisse pas plus longtemps moisir dans ta chambre du Petit Séminaire, arbore-le dans les colonnes du Duché. De nouveau , je te fais instante prière pour que tu m'envoyes la statistique que je t'ai dressée à la hâte ; j 'en ai besoin pour mon propre compte. Bons examens et saluts affectueux ! Tuus Trèves, R.