Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

36 Quelques lettres de !'Abbé Joseph Trèves TREIZIÈME LETTRE. M. Trèves est délégué de la " Croix des Alpes " au Congrès National antialcoolique tenu à Milan vers la fin Septembre 1913. Il approuve, et non sans raison, la décision de me démettre de la Présidence de la Ligue. Par-ci par-là il devient mordant. Partisan de la tempérance, je ne l'étais pas de l'abstinence totale : de là le désaccord. à la hâte Promiod, ce 16 septembre 1 9 1 3 Cher Gorret, Merci pour ta missive. Je regrette d'être seul de la Vallée ( sauf Manzetti ) à Milan. Ta proposition de t'y représenter ne me fait vraiment pas tour- ner la tête, pour plusieurs motifs . Toutefois je l'accepte, car je trou­ ve juste que la « Croix des Alpes » - le premier groupe catholique italien abstinent - y soit représentée. Seulement pour que ma déléga­ tion de ta part ait une base acceptable, sérieuse, digne d'être acceptée par le Comité exécutif dont tu fais partie, il faut absolument que tu signifies au plus vite la chose soit à M. Bettazzi soit au Secrétaire Général M. le Dr. François Ferrari . Sinon quelle mine veux-tu que je fasse moi au milieu de tous ces gens-là ? Tu me parles de ta Présidence et tu l'appelles toi-même une comédie. Le mot est tristement juste et en vérité j 'aurais attendu un peu mieux de toi, et ici, je ne veux pas en dire de plus. Tu parles de tes démissions. Evidemment, pour continuer comme tu as fait jusqu'ici, je me demande quel est le valdôtain qui se respecte tant s oit peu qui ne sentirait vivement le besoin de les donner. Si Perron l'accepte ( et je ne saurais pas pourquoi il le refu­ serait ) lui a déjà commencé à payer de sa personne et de la propa­ gande il en a réellement fait, quoique depuis un certain temps il me semble un peu refroidi, et c'est à lui qu'elle revient, à cau�e aus­ si de son opuscule.

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