Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

54 Quelques lettres de !'Abbé Joseph Trèves DIX-NEUVIÈME LETTRE. Quand une idée fixe lui taraude le cerveau, il s'emballe et voudrait la voir tout de suite mise à exécution comme !'Histoire Valdôtaine, la résurrection de l'Académie et la réunion almana­ chiste. Il oublie cette fois que l'Italie est en guerre depuis quatre mois et que nombre de correspondants sont déjà sous les armes. a volta di corriere Promiod, ce 2 - 10- 1 9 1 5 Cher Gorret, Elle m'a plu la promptitude de ta réponse qui m'a trouvé, la « Campagne de Russie » de De Ségur, à la main, en pleines fonctions pastorales, dans mon pré, avec mon petit bétail de Promiod ! Je me fais · un devoir de te récrire en toute hâte ! 1° ) L'entreprise de l'Histoire Valdôtaine que tu viens d 'ini­ tier, est si noble, si importante pour la Religion et le Pays, si urgente, disons à bien 9es points de vue, que j 'espère vraiment que tu lui consacreras en ée moment tous les efforts de ton intelligence et de ta volonté : ton activité entière ! Il faut tout cela, mon cher, pour que ton coup réussisse ! Excuse-moi bien, Gorret, mais moi je crains encore que M. Fru­ taz n'ait que des velléités, des intentions, fortes, si tu veux, mais pas encore la volonté arrêtée de s'y mettre hic et nunc à !'oeuvre. Par habitude même, lui dit : oui, oui, et il ne fait j amais rien dans le sens que nous désirons nous, plus juste, que le Pays et l'his­ toire réclament. Donc, pousse la chose énergiquement, inlassablement et ocula­ tissimamente, car en vérité, je considère ton entreprise comme ni pe­ tite, ni facile, allez ! Le tout ensemble avec le travail en faveur de la Résurrection de l'Académie. Evidemment ces deux choses, par plusieurs côtés, sont insé­ parables . 2° ) Mais, oui, je me fais un devoir, un plaisir et un honneur de collaborer, si j 'en suis capable, pour ma minime part à cette oeu-

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