Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

66 Quelques lettres de /'Abbé Joseph Trèves lui confier le plus chaudement du monde ( malgré les glaces que tu habites ! ) le salut de cette si noble et providentielle institution de nos pères. Lui a action sur Frutaz, le Président chancelant, moi je n'en ai point. Quant à Dalle, il s'attend d'un jour à l'autre d'être appelé sous les armes . Et cette perspective, je l'ai vu, trouble un peu et beaucoup sa sérénité et sa confiance soit son ardeur au travail, sur­ tout à l'académique . Plassier, je ne sais le définir . Il a tant de choses en main, initiées, qu'il risque fort de n'en mener aucune à bonne fin . Donc, je te le répète, reste Lale ! Gorret, agis sur lui ! En ce moment c'est à lui, en ce temps de crises en tous sens, de sauver la position, soit, de pousser M. Fru­ taz et à publier le Bulletin et à tenir les séances. Frutaz m'avait pro­ mis une séance le 1 6 mai passé avec présentation des nouveaux can­ didats : Vuillermoz, Durand, Glésaz, Vesan. Puis, selon son habitude, il n'en fit rien. Et je crains que son idée qu'il a manifestée de tenir des séances chaque 2 mois, il soit le premier à l'enterrer. Moi je ne connais guère encore cet homme. En tous cas, il me semble fluttuante et inconstant. Et à l'Académie en ce moment il faut constance, volonté fer­ me et résolution ! Certes, au moins le Bulletin qu'il le publie puisque toutes les matières y sont déjà là sous la main . Quant à cette nébuleuse de Bibliothèque Valdôtaine, le pauvre Plassier, qui mire trop au grandiose, n'en a encore fait à peu près rien. Autre lacune déplorable. Nous avons en revanche un prêtre Valdôtain qui lui travaille assidûment et qui publie chaque année quelque chose, c'est Henry. Voilà un modèle. Mais, probablement à cause de cela, on lui fait de l'ostracisme. A Aoste on le boycotte. M. Frutaz lui-même sys-