Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

Quelques lettres de /'Abbé Joseph Trèves 71 VINGT-SIXIÈME LETTRE. Revenant sur ses sujets favoris, il insiste vivement sur la beauté, l'importance et la nécessité des Annales Militaires Val­ dôtaines. à la hâte Promiod, ce 1 2 septembre 1 9 1 6 Chet Ami, Pour ainsi dire, a volta di corriere, je m'empresse de répo�dre à ta chère lettre du 5 courant . 1 ° ) Académie. Nous sommes l à trois exaltés, Lale, Plassier et moi autour de ce problème aussi attrayant que grave et délicat et urgent ! Car enfin, aller en avant ainsi, c'est impossible. Je te prie d'écrire toi-même à Laie tes idées à ce propos . J'ai aimé ton conseil de ne pas nous laisser absorber par le réanisme. Je te comprends. Pour ma part, ne crains rien, je n'ai pas ombre de fétichisme pour le Président de la Ligue. Lui ou un des 1 0 membres cultivés de sa famille ont-ils , à tout ce jour, tenu la moindre Conférence publique sur ce sujet, ou ouvert la plus petite école de français qui soit au monde quelque part dans la Vallée ! Alla larga donc de leur grosse rhétorique patriotarde ! 2° ) Union Populaire. Que veux-tu que je t 'en dise ? Attendons voir comment les choses se dessineront. 3°) Banque Valdôtaine. Je crains bien qu'elle ne sera pas de si tôt, hélas ! une réalité. 4° ) Comité d'assistance prêtres-soldats. Que veux-tu, Gorret, mieux tard que jamais ! Il est à croire que quelque chose il fera. Car notre idée n'a été nullement celle de faire du fla-fla. C'est vrai toutefois que, étant uniquement composé de prêtres citadins blancs­ rabattés, insensibles au virus de l'action et surtout à l 'aiguillon de l'enthousiasme ! , il porte avec lui une faiblesse originelle dont il est difficile qu'il ne se ressente point . Je suis cu11ieux de Je voir à !'oeuvre ! 5° ) Notre Fraternité est un noviciat. Nous allons essayer de la vivre, Dieu aidant. Pour ma part, j 'en attends quelque fruit .