Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

74 Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves VINGT-SEPTIÈME LETTRE. La hantise de l'Histoire militaire et de l'Académie continue à le poursuivre. à la hâte Antey, ce 8-2- 1 9 1 7 Cher Ami, J'ai été bien heureux de te revoir, de te saluer et de causer un peu avec toi. Laisse donc qu'en ce moment je revienne encore sur nos thèmes favoris. 1 ° ) Les Soldats Valdôtains. 2° ) Rajeunissement et démocratisation de l'Académie . 1° ) Histoire militaire. C'est déjà bon que tu penses à faire du travail pour Antey. Mais si tu essayais de donner à cette idée un rayonnement valdôtain, ne serait-ce pas bien plus satisfaisant et plus fécond ? Si vraiment tu n'as pas l'idée de te mettre en tête de ce « Mouvement » en fa­ veur d 'une Histoire militaire des Valdôtains, pourtant si beau ! , aie bien la bonté de chercher qui pourrait le faire avec honneur et pro­ fit. Car enfin, cher Gorret, ne trouves-tu que c'est là une grave la­ cune dans notre Histoire de la Vallée d'Aoste ? N'est-ce pas là un champ des plus vastes, instructifs, intéressants et féconds, mais encore vierge et inexploré ? Jusqu'à quand le reste­ ra-t-il ? Toujours ? 2° ) Académie. Ah ! Gorret, j 'ai profondément, pour ma toute petite part, le désir de voir se renouveler par nous cette noble Institution de nos pères tombée dans un discrédit, une stérilité qui font honte et pitié ! Veuille bien t'employer de ton mieux spécialement auprès de tes amis Plassier et Lale afin qu'en communion d'idées avec toi ils pré­ parent le terrain d'une manière prudente mais sûre pour sa résur­ rection après la guerre. Je t'en supplie ! L'Académie vivante et rayonnante telle que je me suis permis de l'exposer dans mon modeste avant-propos, est un de mes amours.

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