Une injustice, la suppression des écoles de hameau
- 8 - proposons de consacrer, Dieu aidant, à la question brûlante entre toutes de la Suppression de nos écoles de hameau, par la nétte et franche déclaration suivante. Nous, ici, nous entendons attaquer sur tout un système et un régime qui ont permis les suppressions contre lesquelles nous nous élevons de toute l'énergie de notre âme de valdôtain, assoiffée · de vé rité et de justice, fière de nos traditions glorieuses, passionnée pour l'instruction et l'éducation des enfants du peuple. IL Une injustice · qui crie vengeance ! Quel autre . nom �nfliger, je · vous le demande, à cette nouvelle iniquité sociale valdôtaine qui met un père et une mère - pauvres, mais honnêtes citoyens catl!.pagnards - tantôt dans une très grande difficulté, tantôt dàns la quasi impossi bilité et quelguefois même dans l'impos sibilité tout court, absolue et radicale, de faire donner à leurs enfants l'instruction, fût-ce même la plus simple et la plus é lémentaire qui soit au monde ? N'est-ce point là une de ces injustices qui vraiment crient vengeance que celle de mettre des centaines d'enfants, de nos hameaux valdôtains dans des conditions telles qu'ils se voient condamnés irrémis siblement à croupir dans l'i gnorance, et plus d'une fois, dans l'ignorance la plus complète, la plus malheureuse, la . plus funeste, la plus dégradante ? Et comment cela ? Par la suppression radicale, brutale de nos écoles de hameaux. * * "' Supprimer ces écoles providentielles � toutes fondées par nos pères - c'est méc _ onnaître et fouler aux pieds le droit ëÏ.ès parents à avoir des enfants qui aient fait '. pour le '. moins les classes élémeµtai� J res. C'est méconnaître et fouler aux pieds le devoir sacré des parents de faire ins truire leurs enfants en leur rendant l'ac complissement de ce devoir impossible. · Droit de nature et - devoir sacro-saint l Supprimer ces écoles, c'est méconnaî tre et fouler aux pieds le droit des en fants de posséder au moins un minimum d'instruction pour se diriger dans la vie. C'est les · mettre dans l'impossibilité de remplir le devoir sacré qu'ils ont de s'instruire, de se développer, de . se per fectionner. Ici encore droit de nature et devoir sacro-saint ! Tenir des centaines d'enfants de toute ombre même d'instruction, n \ sachant ni lire, ni écrire, ni compter, le tenir dans · une ignorance obligatoire e ' 1 forcée, j e vous le demande, de quel no appeler une pareille infâmie ? * * * A un pauvre hameau, lui ravir son école, lui tuer son école, lui anéantir son école, c'est comme lui · arracher les yeux et le rendre aveugle. C'est comme lui transpercer le cœur et le faire mou rir à petit feu ! Car enfin, remarquons-le bien, j e vous
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