Une injustice, la suppression des écoles de hameau
- . JO - Parfois même ils lui ont élevé, à la sueur de leur front, un - joli édifice qui embellit et relève le village tout enti�r. Et voilà leur école, l'école de leurs ancêtres, supprimée et anéantie ! Qui pourra dire l 'humiliation · et la douleur de ces pères et de ces mèr ' es de familles? Ils ne sont plus considérés - par le ré gi�e scolaire actuel comme des valdô tains honorables, comme des citoyens italiens respectables et respectés, plus même comme des hommes civilisés, mais comme de barbares Hottentots et de sauvages Peaux Rouges. Indignation et horreur ! IV. Une spoliation indigne. Avant d'aller plus loin dans ce mo deste tra;vail concernant les écoles de hameau supprimées, nous nous faisons un devoir de déclarer très publiquement que nos recherches, nos commentaires et nos critiques s'arrêtent net aux écoles valdôtaines supprimées à tout le 3 1 oc tobre 1 9 2 2 , sous le régime du Gouver nement libéral. Et c'est contre les injustices de ce Gouvernement, dans ce cas particulier libéral. . . . . comme les larrons, que nous nous élevons, attristés et indignés ! Quant au Gouvernement fasciste _ qui nous régit actuellement et qui lui a suc cédé, nous nous réservons, comme de juste, en citoyens libres et fiers, le droit de le juger avec la plus grande impar tialité et loyauté, à ses propres .frui{s, se lon la règle, divinement sage, tracée par l'Evangile lui-.même. * * * La suppression de nos é_coles de ha meau revêt en plus un autre caractère tout particulièrement: odieux. C 'est là un vol, un vol qualifié. Cela constitue absolument une spoliation indigne! Ou�, il viendra, s'il plait à Dieu, le jour béni où un historien valdôtain, aussi modeste et patient que méritant, nous donnera l'histoire complète et - consciencieuse de - la fondation de toutes nos écoles com munales jusqu'à celles des hameaux les plus humbles et les plus reculés. Et quel magnifique monument élevé à la foi, à la sagesse, à la générosité clairvoyante de nos pères ! Quel spectacle d'énergie, d'union, de noblesse morale ! Quelle source de fierté chrétienne et patriotique valdôtaine ! Car enfin, savez-vous, amis lecteurs, à quelle ' date le Gouvernement commença à sortir quelque chose, à concourir de ses deniers - des nôtres, ne l 'oublions pas ! - en faveur de l'instruction publi- que du peuple valdôtai n ? · Epouvantablement tard ! Seulement . en · l'an de grâce r 84 7 ! Par quelle somme fabuleuse commen ça-t-il ? Par la somme de sept cent cin quante .francs à répartir entre telles écoles - communales, il va sans .dire - les plus nécessiteuses, je suppose, de notre pays. D_ onc, notre belle et noble Vallée d'A oste - pour ce qui est de l'instruction de ses enfants - jusqu'à cette date-là s'est
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