Une injustice, la suppression des écoles de hameau
- 13 - Et �n effet il potte les rentes annuel les de ces écoles modestes, oui, mais si précieuses, d'abord à 2 00 frs, puis à 500 frs et finalement à plusieurs milliers de francs. Puis un triste jour, par le plus néfaste décret du Conseil scolaire provin cial dè Turin, il vous supprime ces éco les rasibus en raflant en même temps tous leurs fonds propres primiti f s. Il y fait terre noire, comme jadis les barbares du nord dans leurs invasions brutales. 1 Je vous le demande, n'est-ce pas là de la part du Gouvernement une !ru. fia, mais une vraie truffa all'americana .f! En face de cette spoliation ignoble et hideuse, les communes, qui sont les tu trices-nées de ces pauvres hameaux , n'au raient-elles rien à faire? Nous aimons à croire qu'elles ne res teront pas les bras croisés en présence d'une pareille \ nfâmie. * * * Nos pauvres . communes ! Nous oublions trop qu'à leur tour elles sont opprimées, piétinées par le _ Gouvernement, . abreuvées d'avanies et traitées, à la lettre, c�mme , de misérables interdites. Rien que par rapport à la question, pour nous si brûlante, des écoles suppri mées, écoutez plutôt s'il vous plait, quel est leur triste sort. Il nous faut savoir que par l'applica tion de la loi Credaro, les écoles de nos communes étant _ passées sous l'adminis tration provinc_iale scolaire, le Gouverne ment a affublé à ces mêmes communes un canone annuel à payer à la dite - admi- ministfation pour l ' instruction élémen taire, c'est-à-dire, . pour chaque école exis tant en ce moment-là dans le territoire de la coJllmune. Et ce canone annuel peut s'élever pour chaque école à des centaines de francs. Or - , chose _ incroyable et d'une ab surdité révoltante ! - le Gouvernement continue tranquillement et béatement à · exiger de nos communes la cote d'ap� pointement communal destiné à rétribuer l'enseignant des écoles supprimées. Donc, le Gouvernement supprime les écoles, emporte leur$ fonds et fait payer chaque année à nos malheureuses com munes, leur cote respective pour le main tien de l'école qu'il a rasée au sol, qui ne doit pas se tenir de par la loi et qu'il a rendu impossible de faire tenir. Vraiment, il nous fallait arriver à ce fameux , XX0 siècle de la liberté, du droit, de la justice et de. . . la più grande .ltalia pour être témoins d'iniquités absolument inconnues à nos pères. * * * Pour nous, n ous dénonçons toutes ces infâmies à l'opinion publique. . Nous exigeons que l'Etat répare les torts aussi injustes qu'ignominieux faits ' par l'Etat à nos pauvres écoles de ha meau. Et, au Gouvenem . ent qui devrait don ner le premier l'exemple du respect du bien d'autrui, nous crions av - ec toute l'é nergie de notre âme indignée : Restitution !
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