Une injustice, la suppression des écoles de hameau

1 1i1 '1 - l4 - VI. Prétextes malhonnêtes et absurdes. « Si l'on a - procédé à la suppression d'un certain nombre <:f écoles valdôtaines de hameau, cè n'est pas sans motif, nous dira•t-ôn. Ces suppressions sont toutes justifiéès par de graves raisons. » Eh bieri ! èes prétendues raisons nous · allons les examiner une à unè et nous laissons à décider à nos lecteurs bienveil­ lants et impartiaux si, après nos c;_onsi­ dérations simples, mais franches et loya­ les, il en est une seule qui tien�e debout'. I 0 - Les éc9les su'pprimées avaient trop peu d'élèves. Le premier grand motif apporté est celui-là, Nous allons voir combien il est spé, cieux, troml?eur et faux, « Ces écoles n'avaient plus que 8, 6, 4 et même seu�ement 2 élèves ! » nous dé­ clare-t-on, _ Eh ! grand Di e u, avec . le régime sco­ laire actuel, il ne peut absolument pas en être autrement. Voyez , donc. Nous avons là un j oli pe­ tit hameau de I5, I2, IO ou même seu­ lement 8 familles, situé en plaine ou bien écarté dans la montagne, mais éloigné du village chef:lieu, c.-à-0. , de l'école communale proprement ditè. Il possède pourtant, grâce à Dieu, sa belle et bonne école semestrielle. Mais l'absurde et aveugle bureaucratiè gouvernementale, qui ne comprend natu­ rellement rien à la situation toute spé- ciale de cette modeste mais féconde éco­ le, qui en ignore même complètement l'existe 1ce, lui applique le même règle­ ment scolaire qu'aux écoles des plus gran­ des villes d'Italie: Turin, Milan, Rome. Donc, de par la loi italienne, pas d'ad­ missions d'enfants à notre école de ha­ meau avant les 6 ans. Cela est défendu comme un espèce de délit .. , contre l'ins­ truction élémentaire. Jusgu' _ à cet âge-là, nos enfants . valdô­ tains, non seulement des villages, mais disons, de nos communes rurales, se voient la porte de l'école fermée très dur devant eux. Et, remarquez-le bien, c'est le 48 pour 50 de nos enfants qui en - sont là. Avant les 6 ans, ils sont voués à l'i. gnorance la plus crasse, aux ténèbres les plus complètes. Ils ne doivent connaître ni l'o ni l'a ! * * * « Et la salle d'Asile? » clameront ces merveilleux Messieurs ê:Ies villE�s, qui pré­ sident aux destinées si malheureuses de l'instruction élémentaire. _ . Ah ! pàuvres aveugles, chargés peut� être de diplômes, mais vivant dans le pays de la lune. Parlez-moi donc d'Asiles dans nos pauvres petits hameaux cham­ pêtres, où c'est déjà si admirable C de trouver une école à eux. Nous le savons, les villes, mêmes nos principales bourgades et quelques rares communes rurales privilégiées possèdent

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