Une injustice, la suppression des écoles de hameau
.:__ 22 3° - Certaines écoles de hameaux ont été supprimées p · arce qu'elles étaient trop . rapprochée les unes des autres. Tel est le troisième prétexte mis en a vant par le Conseil provincial scolaire de Turin pour supprimer nos écoles de village. En vérité, il est étrange tout de même le reproche que nous adressent et Turin et Rome, à nous Valdôbins, nous les im béciles, �es idiots proverbiaux de l'Italie entière. Ce reproche . - si glorieux pour nous ! - nous aimerions bien qu'on put . l'adres ser à la Calabre, à la Sardaigne, à . la Si cile et à combien d'autres régions de la Péninsule. Ils nous disent donc : «Vous, Valdôtains . vous avez fondé trop, mais vraiment trop d'écoles. C'est un vrai scandale. . . italien/ Chez vous, à chaque pas on en trouve une. Chaque hameau pos�;ède la sienne. Elles se touchent les unes les autres. Dans votre vallfte, c'est tout . un bois touffu d'institutions scolaires. Portons-y la cqg'née... civilisatrice turinoise et ita lienne de la suppression. Voyons, déci mons-les toujours au . nom. . . de l'instruc tion obligatoire de l'Etat. De deux et, au besoin, de . trois écoles de hameau, formons-en une seule centrale / » Et c'est ce qui a été fait, dans bien de nos 'communes . . Voilà, certes, un progrès. . , calabrais, italien même si vous le voulez, mais nul lement valdôtain. Ah 1 trois · fois : non ! * * * On le voit. Ces bienheureux Messieurs des grandes villes, qui président à nos destinées · scolaires - avocats, docteurs, . ... professeurs, commandeurs ! - vivent sur les livres, ne connaissent que les mortes paperasses de leurs bureaux et les arides articles des lois et des règlements et i gnorent complètement les besoins locaux de leurs administrés. Pôur eux, hélas ! le plus simple bon sens administratif, la plus élémentaire justice distributive sont choses inconnùes et enterrées. Quand il - est question de la Vallée d'Aoste, surtout, qu'il s'agisse d'écoles, de langue, de poste ou de tout autre intérêt vital du pays, c'est toujours la même erreur néfast� qui se vérifie. A tout prix on veut appliquer du sommet . au fond, de l'Italie le même régime et le même systeme brutalement niveleurs, bê tement rétrogrades, barbarement mortels ! Ils �omparent · toujours notre vallée, qui renferme les mm1tagnes les plus é levé�s de . l'Europè, aux vastes Qlaines du Piémont et de la Lombardie, ou même . aux régions de l'Italie méridionale où la neige est presque inconnue et l'hiver, d'une douceur telle que pour nous, rudes montagnar:ds, il nous semblerait un prin temps perpétuel. Et ils se scandalisent, ces braves mes sieurs, d e voir chez nous une école à 2 0 minutes, à 1 /4 d'heure ou même à 1 0 minutes seulement de distance l'une de l'autre, dans nos hameaux alpestres, situés à 1 3 00, 1 500, 1 800 et même parfois à . près de 2 000 mètres . d'altitude, comme cela se vérifie, entre autre, à Ayas et à Chamois. Et si jamais ces très dignes Autorités gouvernementales daignent se rendre en Vallée d'Aoste - oiseaux du beau temps et oiseaux d'un jour 1 - · c'est en plèin été qu'elles y viennent, le p�rasol à la
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