Une injustice, la suppression des écoles de hameau
2() - . VIII. Q�i en pâtit ? --- - Le pauvre paysan. Dans une nation comme l'Italie où plus du trente pour cent de ses habitants, hélas ! ne savent ni lire ni écrire, l'état ordonne la suppression de nombreuses écoles primaires. Qui en pâtit ? Toujours le · pauvre paysan ! Voilà une vérité sociale des plus dou lol.lreuses, mais trop oubliée, _ même par ceux-là qui en · sont les . premières victi mes, nos bons et _ honnêtes campagnards. * * Oui ' , nous le demandons, le cœur navré de douleut, à tout iecteur de bonne foi : Qui, dans la nation, · souffre de cette é- cœurante suppression d'écoles · primaires? Ce ne sont _ pas les habitants des villes. Jamais, au grand jàmais vcius · n'entendrez · parler de la suppression de la moindre école dans la plus petite ville d'Italie. Si cela avait - le malheur d'arriver, èe serait iri1médïatement de la part de leur& . journaux, grands et petits, un cri unanime, formidable de réprobation, qui ferait tout de suite revenir su · r ?es ' pas 1� Gouver nement et annuler l'infâme décret port� contre le droit sacré à l'instruction de l� . part des enfants. . . · des villes. Aussi, ces mêmes enfants des villes ont-ils, dès _ - leur plus tendre enfance jus qu'à l'âge de 20, 25 ans et au-delà, tou tes sortes d'écoles à leur disposition : asiles, orphelinats, cours �lémentaires, instruction supérieure ; instituts techni- ' ques, gymnases, lycées, écoles normales, écoles commerciales, écoles professionnel les en tous genres, et que sais-je, le tout assez souvent couronné par l'�niversité. Aux enfants toujours privilégiés des villes, écoles sur écoles. Et loin d'y par ler d'en supprimer, on y sent toi1jours le besoin d'en fonder de nouvelles ! . Or, qui habite les villes 2 Les _ C?mmerçaüts! les ouvriers, les ar ti , sans, les employés, les fonctionnaires , du Gouvernement, les industriels, les ren tiers, les banquiers, etc. Les enfants . des bourgades : sont aussi toujours les privilégiés en fait d'instruc� tion primaire. Pour eux, après l'asile, vient le 1 cours élément�ire complet. Là non plus, jamais on n · 'ira parler de . suppression d'écoles. Voyons, ce se rait le scandale des scandale� ! Au contraire, là tous les gouverne ments qui se succèdent a� pouvoir disent tout comme pour les villes : · <� En fait d'instruction il faut toujours progresser! » Et qui habite les bourgades ? Encore ici" ce ' sont les commerçants, les ouvriers des fabriques, les employés civils o� mi litaires, les fonctionnaires dlJ gouyerne- . ment, etc. Donc pour l'enfant de . l'ouvrier, de l'em,ployé, de l'artisan, du rentier, c 'est à-dire, pour les enfants de toutes les au tres classes de la société toujqurs et puis toujours le pain de l'instruction, au moins élémentaire, est · assuré. ·
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