Une injustice, la suppression des écoles de hameau
villes. Qui la fait ? l'homme du pays, le paysan. Et c'est encore le paysan qui remporte la victoire ! Et voici le merci de la nation pour tous ces indéniables, incomparables, iné narrables bienfaits : A toi paysan, à toi seul, nous le sup primons les écoles, écoles que tu as .fondées à la sueur de ton .front. Tes en.fants ne sont plits considérés comme des citoyens italiens, mais comme des sauvages, comme des brutes. Et moi gouvernàient je les voue à la plus hideuse ignorance obligatoire. Paysans, organisez-vous. Paysan valdôtain , mon ami, mon frère, : mon père, ici je dois te dire une parole franche confidentiellement à · l'oreille, mais pour qu'elle t'aille droit au . cœur. · Si, dans la nation, toi tu . es toujours mi . s de côté, si tu es écrasé, si tu es sa crifié, tu le veux ! tu . le veux ! . tu le veux ! Toutes les autres classes de la société se groupent, se constituent en associa. tions puissantes, reconnues par la loi. Elles se cotisent chaque année, au besoin , chaque mois et; s'il l e faut, chaque jour, par esprit de solidarité, pour la défense collective de leurs droits, pour l'amélio• ration légitime de leu-r sort, pour rendre leur vie plus douce, plus féconde, plus digne, 1 Regarde seulement bien autour de toi , paysan . valdôtain. Ne vois-tu pas que ou vriers, employés, secrétaires, médecins, ex-combattants, tous sont unis dans des sociétés à eux, tous s'organisent comme classes à elles, fortes, . respectées, pro� gressistes. Toi seul reste-là toujours seul ! I Voilà pourquoi tu es foulé aux � pieds comme un vil grain de poussière par le premier veim ! * * * Paysan valdôtain , mon ami, mon frère, mon père, je t'en prie et t'en supplie, réflécliis une bonne fois sérieusement sur ton malheureux sort présent, mesure une bonne fois consciencieusement l'étendue de ta misère unique . dans la société et lève-toi ! Lève-toi pour te grouper, pour t'or- ganiser. 1 Voyons, vous tous travailleurs de la _!erre, comptez-vous une bonne fois. Etez-vous r o, 1 2 ou bien 1 5 millions en Italie ! Tu le vois, paysan va1dôtain, ta . classe est la plus nombreuse de la nation. · Unis et organisés,_ vous serez les plus · forts et les plus respectés par tous les gouvernements, par tous les partis, par toutes les lois. Unis et organisés vous serez · invincibles ! · Vos droits, ceux de vos eRfants, ceux de vos familles, ceux de vos écoles, ceux de vos propriétés, ceux d� votre travail et de vos denrées, seront inviolablement reconnus par toutes les autres classes de la société qui reçoivent de vous chaque jour le pain de la vie. Alors, paysan, ton bon sens, ton hon nêteté, ton attachement au travail, ton esprit de sobriété et d'austère parcimonie pèseront selon leur mérite dans la balan ce de la nation. * * * Encore une fois, organise-toi, paysan. Là est ton salut et le salut du pays.
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