Une injustice, la suppression des écoles de hameau

I. Où vont les Ecoles de nos hameaux ? En vérité, le zèle d e . nos ancêtres pour l'instruction publique a été admirable. Profondement religieux et sincèrement patriotes comme ils étaient, ils considé­ raient l'ignorance comme la pire des ca­ lamités publiques. Ils professaient pour cette plaie de la société une horreur i n­ vincible. Aussi ont-ils élevé parmi nous - à la sueur de 'leur k:mt, ne l'oublions jamais! - un édifice scolaire valdôtain d'une intellig�nce, d1une richesse et d'une pra­ ticité qui peut être proposée comme mo­ dèle à l'Italie entière et qui constitue une des glqires les plus pures et une des richesses les plus fécondes de no­ tre pays. . En dehors et en plus des . écoles cen- � traies du village chef-lieu, appelées éèoles 1 communales, ils se sont fait un devoir et un honneur de créer, Dieu sait au prix de quelles peines et de quels sacrifices, tout un magnifique réseau de trois cents ! et p lus écoles de hameaux, de la plaine et de la montagne, disséminées aux qua- t tre coins de · notre V allée. \ Insigne monument de sagesse, trésor incomparable de lumière, de formation chrétienne sociale et civique, que l'Italie entière nous envie. Grâce à · tout e s ces _ nombreuses écoles de hameau, répandues un peu partout, le peuple valdôtain, en fait d'instruction - n ' en déplaise à nos injustes détrac- J teurs - vient fièrement à la tête de la Nation italienne, comme les récense- \' ments officiels, du reste, en font (oi pu­ bliquement. Oui, le xvn1 m• siècle et plus encore le XIX me ont vu . s'épanouir toute une splendide floraison d'écoles de hameau à la fondation pesquelles ni la province, ni l'Etat et très souvent pas même les communes n'ont concouru pour un demi centime. Il fallait venir en ce xx me siècle - siècle de lumière, de progi:ès et de civi­ lisation (quelles paroles creuses !) - être régi par un Gouvernem_ent qui s'intitu­ lait li � éral et par les lois du peuple sou­ veraùt (ah ! la piperie des mots !) pour voir ce · magnifique édifice scolaire, élevé par nos pères, horriblement saccagé et une portion de nos chères et indispen­ sables écoles valdôtaines de hameau bruta­ lement sabrées et anéanties. 0 xx me siècle, éteignoir sous le régime du plus néfaste athéisme officiel ! Nous . avons hâte de clore ce préam­ bule à la modeste étude que nous nous

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