Une injustice, la suppression des écoles de hameau

Migration temporaire des familles - de nos hameaux de la montagne . « Trop peu d'élève�· / » -,- Nous l'avons vu précédemment. Ayec cette aveugle · application du · règlement · scolaire des écoles des grandes viiles faite à . nos modestes écoles de villages perdues dans la campagne ou enfoncées dans 1es re­ coins de nos montagnes, . grand Dieu ! il é tait . impossible qu 'il en fût autrement. De plus, avec ce système injust:ement et injurieusement restrictif dans l'admis­ sion des enfants · à nos écoles de villages, rivées honteusem�nt à .la 3 • élémentaire, il survient encore ce . cas . spécial de di­ minution temporàir� d'élèves, propre · à ' un certain nombre qe hameaux de nqtre Vallée. A ces hameaux il - arrive ce fait parti­ culier d'une espèce de migration tempo­ raire d'une portion plus Ôu moins gran­ de de leurs familles qui, · dans la saisort hive _ rnal�, descendent en . plaine, qui 2 à 3 semaines, qui r mois, qui , r · mois et . demi, pour remonter ensuite toutes fi- dèlem . en t . · Pendant c · e temps, que j'appellerai �o­ lontiers de � magra scolaire hivernale, sous le régime libre valdôtain, · récole villageoiS'e conservait encore toujo ' urs et quand : même . son contingent suffisant d'élèves et continuait à fonctionner régu­ lièrement pour le plus grand bien des familles fixéës au · hameau l'année enti��e. A:vec le régime _restrictif et nivele�r gouvèrn�mental actuel au . contraire, ce nombre d'élèves descendra inévitablement et forcément . ; en ce · temps-là� à · 4, 3 , 2 , 1 enfants ou · même s'il survient quelque maladie fâcheuse,, à rien du tout, . à zéro/ C'est év'ident. Et tout de . suite, comme · de juste, l'Autorité scolaire est informée : « Telle école de . hameau n'a plus d'élèves. Elle reste qéserte pour un ce_rtain temps » . Et la . voilà marquée sur la liste noire des suppressions. Et la sentence · de mort et de spoliati . on de fonds est . décrétée d'emblée pour l;année scolaire sui�a . nte. « Parbleu , voyons, cela s'impose ! » s'écrie-t-on triomphants au Conseil sco­ laire provincial de Turin. Pour nous qui viv0ns la vie · de ha­ meau, qui descendons de souches an­ cestrales fixées au village ·depuis une longµe série de · siècles, nous déclarons sans sourciller que cette exécution capi- tale scolaire �st une indignité. · Ce phénomène passager de migration . t e mporaire d'un ' certairi nombre - de famll­ les . en plaine est imposé par les condi­ tions topographiques et économiques d.'un pays le plus montagneux de l'Euro p e . Et punir des .citoyens, modèles de pro­ bité et de · travail, coupables seti.lement de remplir leur devoir social de . carnpa­ gnards producteurs et nourriciers de la . nation, en leur étranglant · leur . écol<;, dépouillant ensu�te son cad?-vre des vé­ nérables fonds ancestraux, c' e st · fouler aux pieds _' �es . droits sacro-saints, c'est commettre une iniquité . qui révolte et qui. crie vengeance ! , . Insuf fi sance de certains enseignants. . .: Trop peu d'élèves / » - . A ce refrain sinistre qui résonne à nos oreilles corn- . me un · glas fùnèbre nous allons répon­ dre ici directement en mettant coura. geusement le doigt sur fa plus douloù­ reuse des plaies causées · par le régime. scolaire libéral à nos pauvre s écoles valdôtaines,

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