Une injustice, la suppression des écoles de hameau

1 ( l vilégiés, les benjamins de la Province et de l'Etat. Mais quant aux pauvres enfants de nos hameaux _ dê la montagne, s'ils veu­ lent avoir le pain indispensable de l'ins­ truction élémentaire, v _ oti.s les traitez im- . pitoyablement comme _ des parias, des é­ trangers, des sauvages, _ des louvetaux de la forêt. En supprimant sous leurs yeux pleu­ rants . et s ' uppliants l'école ancestrale de leur hameau natal, vo.us les vouez ou à l'ignoranc e obligatoire ou à la maladie . et à la mort rei:rcontrées sous les rafa­ les étouffantes · de la neige en allant fré­ quenter l'école du hameau le plus rap- proché. Barbàres que vous êtes ! * * * L'illustre p�ofesseur Gribaudi, ancien assesseur communal de Turin, qui .a choi­ si Valsavarenche ppur sa vfllégiature or­ dinaire et · qui a · · toufours défendu vail­ lamment · les d . roifs de nos écoles de hameau, au Conseil scolaire pro vincial, quand · on lui proposait la · suppression ,de telle école de village à cause cie sa proximité . de telle autre, réponçlit : « Ja­ mais je n'enverrais mes enfants à cette école-1�. Pourquoi ? Ne fusse que pour le danger des avalanches » . Voilà �e . que · dicte · le plus élémentai­ re bon sens quand on se donne la pei­ ne de se rendre u"n compte exact et cons­ ciencieux de nos besoinS' scolaires mon­ tagnards valdôtains. Et · si · nos bons et vénérés ancêtres ont multiplié - nos écoles de hameau à la sueur de leur front, toujours ! - ils savaient fort bien ce qu'ils faisaienL Leurs écoles . sont là. Elles d0ivent rester toutes là ! ·' . Les supprimer pour forcer nos �nfants à aller chercher une école dans · un au­ tre hameau , impossible à ' aborder en hi­ ver ou bien par des chemins pleins d . e dangers, c'est Commettre une lnJUS­ tice · révoltante et se rendre coupable d'un vérita�le acte de · barbarie. 4° - Nous supprimons · 1es écoles i­ de hameau pour faire économie . . · La plume frémit d'indignatiop, elle . nous brûle entre les doigts . en présence d'une pareille infamie ! Supprimer, tuer nos ùolës de lzameazt - fondées par nos pères à la sueur de leur . front - pour faire économie ! ? ! • Qui a j amais vu indignité, iniquité pareilles ? · . . Oh ! vous tous, soldats valdôtains, "b les­ sés, mutilés, morts de la grande guerre, · est-�e donc là le fruit de votre sang si généreusement versé, des sacrifiées inoul� · vaillamment supportés, de , votre vie mê­ me héroïquement immolée... per _ _. là · più grande ltalia .'!!' • • · : • • .. Se 0 peût-ii' pfus noire ingratitude ? Horreur ! * . * * Il .faut .faire des économies ! Certes, s'il en faut des économies. Et partout . et le plus possibl� et de bas . �n haut et plus encore de haut en bas. Tous les bureaux . âe · i'E,tat, toutes les institutions gouvernementales grandes et · petites sont une contiqu � lle scandaleuse · nzangeria. Nous le savons fort bien. Aussi voyons-rions l'Italie écrasée sous le poids de s e ' s 1 80 mill-iards de . dettes avec ses 9 millia:r;-ds d'intérêts à · payer par an !

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