Une injustice, la suppression des écoles de hameau
Naturellement la portion assignée au hameau de Chessan - le plus petit de tous - ne suffit point pour l'entretien d'une école. Voilà pourquoi ses chefs de · famill e , au nombre de onze, par acte notarié du 2 4 juin 1 808, constituent entre eux un fond de quatre cent qtJarante lires « pour le traitement d'un instituteur fixe avec école définitivement stable à Chessan. » De son côté, le Rév. archi prêtre Jean Joseph Péaquin, curé d 'Emarèse, 1 è g u e par son testament du 2 1 septem bre 1 808, la somme de 1 80 livres « à l'école de Chessan » � Aussi voyons•hous dès l'an née 1 S i o - donc voilà 1 1 3 ans · ! - apparaître, d'après les archives communales, le nom du premier insthuteur de l'é cole proprem _ ent dite de Ches san, en la personne de « Jean Pantaléon Crétier d'Emarèse » . Vers 1 ' an 1 836, un legs pieux de · ce hameau , affecté jusqu ' alors aux · processions des Rogations, est consacré entièrement par l'autorité ecclésiastique pour aug menter les . fonds de cette même école. Le fait est que c:es fonds scolaires, dont nous avons vu les provenances diverses, approchèrent des mille francs. Son édifice scolaire. De temps immémorial, le hameau de Chessan possédait une chambre affectée à son école pour toute la durée des classes. Mais ces pères de · famille sentent qu'ils peuvent faire mieux. En l'an 1 9 1 2 ils se construisent (tou jours au simple nombre de onze, notez le bien) un édifice scolaire modeste mais convenable, avec au rez de terre un four consor.tial. Si la commune concourt pour la som me de 500 francs, tout le reste, c'est à la sueur de leur front ! ECOLE DE CHESSAN Chessan possède donc sa chanibre d'é cole jolie, bien ensoleillée, bien éclairée, bien aérée , de trois mètres de hauteur par cinq de longueur et quatre de lar geur, avec ses trois grandes fenêtres qui r�gardent le levant. A un petit . hameau de la montagne, composé de i o à · 1 2 familles de très · honnêtes mais pauvres campagnards, que voulez-vous demander de plus ? Les autres hameaux valdôtains plus populeux et plus aisés, même n o ' s bour- ' gades parfois, savemt-ils toujours loger •\ . si bien leurs écoles ? ' · 1
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