

HERCULE
D'
AZEGLIO
*
*
*
1 5 9
Au commencement de 1 5 1 3, un crime inouï vint souil
ler la terre de la Sal l e . Le noble savoyard Gui l laume
Passorio avait hérité des biens de son beau-père, le
noble François Bovet, dont le manoir étai t s i tué au-des
sus du pont de la Sa l l e . Gui l l aume avait été créé bai l l i
du duché et ava i t acqu i s de nombreuses possessions
immobil ières. Sa fortune excita l es bas sent iments de la
j al ousie et de la vengeance dans l e cœu � de mauvais
voisin s appelés jean Maranda et Pierre Foll i ex. Un
j our que l e bai l l i revenait d'Aoste e t regagnai t ses
foyers, il fut assassi né sur l a route. Le crime ne resta
pas impuni . Les deux scélérats furent condamnés à la
peine capitale par le Conseil souverai n résidant à
Chambéry 1 •
On rapporte à l ' année 1 5 1 3 la construction de l 'Eglise
de Gressoney-Saint-jean , qui conserve encore des
traces de style gothique.
L'archi diaconat d'Aoste n 'était pas encore pourvu
d'un titulaire .
Françoi s Amédée de Lavanche avait, i l est vrai, ob
tenu ce bénéfice par bul le pontificale. Mais cette
bu l l e n ' eut pas son effet. Guill aume de Prez, ayant été
,
é l u à cette dignité, en a vait pris possess i on . Toutefois,
l a Cour de Ro ' me ne le reconnut pas. Une bul l e du pape
Léon
X,
6
juin 1 5 1 3, nous apprend que l 'archidiaconat
étai t vacant, depui s la mort de Georges de Challant.
I l fut encore offert au jeune François de la Rovère de
1 D. Tillier,
Chrono/. histo.