

PIERRE
G
AZIN
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Les Trois-Etats se réun i rent, l e
1 0
j anvier
1 537.
Le
comte de Chall ant fit le rapport de l a m ission que l e
seigneur jean d'Avise avait accomp l i en France auprès
du cardi nal de Tournon, l ieutenant du roi François
J cr .
Le cardina l promi t au seigneur d'Avise de s 'absten i r de
toute attaque au Petit-Saint-Bernard. Le gouverneur de
Vercei l , le seigneur de Mézi ères, envoyé du duc de
Savoie, apport(l dans cette séance les salutations du
Souverain et l 'espoir que le peuple valdôtain persévé
rerait dans sa fidélité à l a Maison de Savoie. Le pri nce
ordonna toutefois de cesser tout préparatif de guerre,
en raison des négociçiti ons de paix ouvertes entre
Charles-Quint et François
Jer,
ce en quoi le bon Duc se
trompait. Aussi l 'Assemblée, tout en protestant de son
dévouement au Souverai n , conti nua les armements pro
j etés.
Une grande i dée surgit au sein de l'Assemblée géné
rale du
4
avri l . On dél ibéra de conclure un traité de
neutral ité avec l a France, afin de se mettre à l 'abri de
toute i rrupt ion de ce côté
1 •
C'était une véritable neutra
l ité qu'on voul ait établ i r. « Les français n 'entreront point
dans l a val lée. En retour l es valdôta ins s'engagent
à
1
Au
dire de notre historien de Til l ier, ce fut Mgr Gazin qui
«
p
orta par ses conseils, � p rès en avoir obtenu la
p ermission
du
Souverain, les deux autres .BJtats séculiers de
la
noblesse
et
du
peuple
à
rechercher la neutralité avec les puiitsances qui étaient
pour lors en armes
».
Chron. histor.