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HISTCJ RE DE L ' EGLISE D'AOSTE

annonce aussi que l e protonotaire Charles de Chal l ant

avai t été pr ié de travail l er

à

écarter tout compétiteur .

Gu i l l aume de Prez fut-i l pourvu de l a dignité convoi tée?

Non , comme nous le verrons . Cependant, le 1 2 octobre,

il écrivit de Lausanne au chapitre d'Aoste, pour le re­

mercier des di ligences qu ' i l avait faites pour l u i .

Le prieur de Saint-Ours dépensa largement sa for­

tune en œuvres d'architecture ; il man ifesta aussi sa p i été

et sa générosité en fondant à la Col l égiale quatre cha­

pel les : cel l es de Sainte-Madelei . ne et de Sai nte-Luc ie

en

1 496,

cel l e de Saint-Antoi ne l e 2 juin

1 50 1

et cel l e de

Saint-Grégoire, l e 1 4 septembre

1 507.

I l fit encore voû­

ter

à

ses frai s l ' égl ise de Verrès et cel le de Sa int- Fran­

coi s . Outre les travaux de restauration et d'embel l i sse-

,

.

ment de l ' église cathédral e qu ' i l paya de ses deniers,

i l l 'enrichit d ' une quantité d'ornements, de vases sacrés

et de rel i ques. Les égl i ses paroissial es, dont il était curé

commendatai re, l es couvents et l es hôpitaux eurent

aussi part

à

ses immenses largesses .

Les nombreux bénéfices, dont i l était i nvest i , lu i per­

mi rent ces p ieuses prodiga l ités. I l était arch i di acre de l a

Cathédrale d'Aoste, chano i ne de la Primatiale de Lyon .

Avec l e pri euré de Saint-Ours, i l avait en commende

dans l e diocèse l es cures de Fénis, de Vi l l eneuve, de

Saint-Vi ncent, de l a Sal l e et de Valpel l i ne et hors du

diocèse, l es cures de Chivasso, de Vi l lafranca et l 'ab­

baye de Pignerol . Si la comm � nde éta i t la plaie géné­

rale de l ' Egl ise dans le moyen âge, on peut dire que

Georges de Chal lant usa sagement des immenses reve­

nus eccl ésiastiques qu 'il possédait. Il ava it encore de

grands b i ens

à

P ignerol achetés au pr i x de

20.000

écus

d'or ; i l y fit construi re un palais appel é la Torresel l a .

Sa vaste capacité et son nob l e cœur l e rendaient éga­

l ement propre aux grandes affaires. Il étai t consei l l er