

FRANÇOIS DE PREZ
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La Renaissance semble avoir i nauguré une nouvell e ère
de progrès spi rituel et moral en la Vallée. Dans les s iè· cles précédents, nous avons assisté plus ieurs fois à des
scènes violentes et peu édifiantes, auxquel les donna
lieu l 'humeur i rascible et t racassière de certains eccl é
siastiques. Ces voies de fait ont peu troublé l 'épiscopat
de Mgr Fr. de Prsz. Les mœurs se sont policées, l e
caractère s'est adouci e t s'est imprégné de l 'esprit de
charité évangé l i que. Il est à croire que les avis, l es exhor
tations du pasteur, les sages règles d iscipl inaires posées
dans les synodes diocésa i ns q tt ''il a célébrés, ont exercé
une sal utai re i nfl uence
s u i�
la conduite du clergé.
Le soufle de la civil isation ch rétienne
a
aussi pénétré
da11 s les couches de la société civile. Nous ne voyons
plus de combats meurtri ers livrés de château à château,
le fort armé contre l e faible, les i n jures personnelles
vengées par l e sang ; . l a ma i n puissante du Souverain
comprime ces explosions i rréfléch i es de la passion, les
lois sont mi eux observées, une plus grande un i on res
serre les 'liens de
la
fratern ité valdôtaine . Sans doute,
i l y a touj ours des dél its, des procès, c'est l e l ot de l a
pauvre humanité j usqu'à la f i n des temps ; mais, du moins , .
l e citoyen ne se rend pas j usti ce de lui -même ; l es magis
trats, en géné ral, s'acqu ittent de leur devoir, s'appl iquent
à mainten i r l 'ordre publ i c et y réussissent. La civil i sation
chréti enne a marqué de son empreinte bienfaisante
l ' épisco?at de Mgr. François de Prez.