

FRANÇOIS DE PREZ
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La duchesse fut mi eux i nspi rée, en recourant au Sou
vera i n Pontife, pour le prier de défendre de pourvoi r de
bénéfices dan s les prov i nces de Savoi e l es clercs, qu i n e
seraient pas regnicoles. Le pape Sixte IV, considérant
que les ecclési asti ques dignes existai ent en grand nom
bre dans les Etats de Savoie et que l es étrangers ne se
souciaient guère de l a résidence, au grand détriment du
culte divin, publia, l e
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mars 1 474, une bul le à ce sujet.
S'adressant aux archevêques, aux évêques, a u x abbés
de couvents et aux chapitres, i l leur défendi t de confé
rer quelconque bénéfice sécul ier ou régul ier à ceux qu i
ne seraient pas habitants permanents des provi nces de
Savoie
1 •
Cette di sposition ne pouvait qu'être agréée par
les suj ets de l a duchesse Yolande au-deçà et au-delà
des monts.
Consignons, à la date du
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n ovembre de cette année,
un acte de reconnaissance, que passèrent au duc Phili
bert les seigneurs Claude et lblet de la Tour de Cour
mayeur. Cel ui-ci étai t fils du nob l e Antoi ne, celui - là du
noble Alexandre ; ce dernier était encore héritier du
noble Hugonet de l a Tour, surnommé Pi cart. Tous
les deux confessèrent, sur réquisition du notaire
Pierre Henri de Porta, commissaire du Duc, teni r
en fief du Souvera i n les mot�tagnes, l es forêts, les
prés de ! 'Allée Bl anche, de Freney, de Broliat et du
Chastellar. Le seigneur Claude déclara ten ir aussi en
fief du duc de Savoi e une
balme
au-dessus de l a Saxe.
Cette charte menti onne , en outre, les localités de Com
bal le
Combaley,
l e glaci er du Mi age
Roysie
de
Mpagy,
1
A rchives
propres.