

FRANÇOIS DE PREZ
1 1 1
C'est l e
5
août que les Etats de Savoie, composés du
cl ergé, de l a noblesse et des syndics, s 'assembl èrent à
Genève, sous l a présidence du duc Philibert I l s dél ibé
rèrent d 'accorder au souverain le subside de deux flo
rins et un quart, N1aque focage de nobles, et de quatre
florin s et demi , chaque focage de clercs et de plébéiens
Plusieurs autres graves questions furent discutées dans
rassemblée. Signalons seulement cel l es qui ont tra it au
tribunal de r lnqu isition et au for ecclésiastique . Les dé
putés val dôtains se plaignirent, au dire de Ti l l ier 1, des
oppressions que le pays souffrait de la part des i nqu isi
siteurs. Le pri nce permit d'y pourvoi r, selon la j ustice.
Quel l es étaient ces oppression s ? Aucun document con
temporain ne nous l ' apprend. I l est à présumer que dans
l e rapport de no1 re h istorien il y a de l ' exagération et
des alarmes mal fondées.
Les députés valdôta ins formulèrent aussi devant l 'as
semblée des Etats des griefs au suj et des tribunaux ec
clésiastiques. Les officiaux admettai ent à leur for les
causes des t a·iques plaidant pour l e mon tant de dix flo
r ins au plus . Or,
)
l s ne faisaient en cela qu 'observer la
transaction de
1 432,
qui était explicite sur ce point . De
Tillier affirme que l e Duc, l e
9
août, déclara, en présen.
ce des offi ciaux des évêques,
«
qu 'aucun l aïque, pour
s imple dette ou autre chose profane, ne pouvai t être ci
té en cour ecclésiastique.
»
C'était un attentat au dro i t
à ce genre de travail. Ce Recueil constitue pour l 'ami de la Val
l ée d'Aoste un nonveau ti tre de reconnaissance envers l e Père
de notre Histoire.
Le
deuxième tome qu'il signal e serait-ce
l e
« Recueil des franchises ? »
1
Historique,
p .
167.