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HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE
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La comtesse lv\arguerite de l a Chambre gérait les
affai res de son f i l s l e comte Phi l ibert de Chall ant, qui
étai t loin d'Aoste, au service de son Souvera i n .El l e séj our
nai t parfoi :; au prieuré de Saint-Ours, où son cousin
Georges de Chal lant l'accueillait avec de grands hon
neurs. Le 24 avril
1 508,
e l l e passa acte de reconnais
sance, pour son fils absent , de divers f i efs rel evan t du
duc de Savo ie. L:i comtesse gouvern a
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mai s-on avec
beaucoup de sagesse, paya toutes les dettes, termi na
tous les procès. El le préf é ra it l e séj our d' Issogne à cel u i
d e Chatillon, à cause d u vent violent qui souffle dans
cette bourgade, pendant l a plus grande partie de l ' année .
C'est vers
1 500
que Georges de Cha l lant mi t l a der
nière main aux travaux d'embel lissement de l a Collé
gial e . Il aj outa deux n efs l atérales à la grande n ef et en
abaissa la voûte. On admire encore auj ourd'hu i l a
vigueur des fresques goth i q ues qu i ornent l a nervure
des arcs . On lui attribue aussi la restauration du cloître
attenant et de l a chapelle souterraine de Saint-Ours.
Mais c'est surtout l a boiseri e du chœu r q ui montre l 'ha
bi l eté de l 'artiste genevois Pi erre Mochet. Le même
a
sculpté les stalles de l a cathédral e de Lausanne et cel
les de la cathédrale de Sai nt -Jean de Maurienne.
« Les stalles du chœur de Saint-Ours, di t un visiteur,.
charment les regards par l a déli catesse, l e goût et
l 'harmonie de l a compositi on , par l 'abondance des dé
tai l s, par l'é l égance des dessi ns ; on di rait que l es figu
res sculptées par l 'artiste sqnt . vivantes, . respi rent avec
nous.
»
Ces stal les sont postérieures de quarante ans
à
cel les de l a Cathédral e ; mai s elles l eur sont supérieures
pour le fi n i du travail. Le style est le même,,