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HISTOIRE DE L ' ÉGLISE D ' AOSTE
l e vin doit être dégusté et appréci é par de probes ex
perts. Tout boulanger ne peut percevoir que douze de
n i ers pour chaque hémine de froment ou de seigl e à ré
duire en pai n .
Le duc Phi l ibert approuva , à l a date du 2 mai , tous les
articles du règl ement qui l
'
u i furent soumis. Mais i l ré
voqua bientôt cette approbation. Les imposition s décré
tées par l es syndics et l es citoyens d'Aoste avaient ex
cité un mécontentement général. L'évêque, le cl ergé ,
le comte . de Challant, les seigneurs, tous les syn
dics de l a Vallée, excepté ceux d'Aoste, firent parveni r
l eurs plaintes au Duc . Les nobles François d'Avise ,
Jean d' l ntrod, Gui l laume de Passorio de l a Salle, châte
l a i n de Quart, et Pi erre de
Lagnù.ico ,
châtelain de Cly
furent députés à l a cour, et exposèrent au pri nce que le
règl ement établ i par l es citoyens d'Aoste était contraire
aux coutumes de l a patrie et que, s ' i l était mi s à
exécution, i l amènerait l a ruine d 1 1 pays et provoquerait
une émigration gét1éral e 1• Philibert fit droit à ces récla
mations par l ettres-patentes données à Chambéry, le 29
ju i n 1 502. Evidemment,
le
règl ement si faci lement ac
cepté par l es habitants d'Aoste et approuvé par le Duc
tendait un i quement à favoriser l es i n térêts de la Cité,
au
grand préj udice de la généralité du pays. Auss i , l e
pri nce, m ieux i nformé e t mieux éclairé, s e hâta-t- i l de
rapporter l es l ettres-patentes du 2 mai .
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Cogerenturque lares proprios deserere, quod ipsis grave et
durissimum foret.»
Recueil des /ranchises.
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