

PIERRE
GAZIN
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touchante allocuti on . Après avoi r rappelé l 'origi ne des
synodes que l 'on doit convoquer chaque année et qui
ont pour but l e sal ut des âmes et l 'accroissement du
culte, i l dit qu' i l sa i t que plusi eurs pécheurs publics et
même des gens suspects de la peste luthéri enne par
courent les différentes paroisses, répandant le ven i n
sans que les pasteu rs l 'en i nforment. I l l eur rappelle
qu' i l s t iennent sa place dans leurs égl i ses respectives
et qu' i l s sont obligés de donner leur · vie pour la foi
catholique, comme i l y est obligé l u i -même . I l les prie
de ne pas s'endormi r dans l ' i nact ion, mai s de prendre,
soit en particul ier, soit en publ i c, des renseignements
sur ces hommes scél érats et de lui transmettre les
informati ons prises, af in qu' i l puisse procéder contre
eux selon les canons. Il menace de chât iments l es prê
tres qui se montreraient négligents ou qu i se lai sse
raient arrêter par des considérations humai nes .
«
Nous
ne pouvons rien faire de plus agréabl e à Dieu , d i t-i l ,
que de défendre de toutes nos forces l a foi qu i nous a
été annoncée par l es apôtres depui s tant de siècle.s et
qui a été pratiquée par tant de saints rois, par des pr in
ces et autres personnages. Que pouvons-nous faire
:
sans vous qu i êtes nos membres ? Rien ou bien peu ;
ma i s , nous avec vous et vous avec nous, si nous faisons
un seul corps, une seule âme, s i nous sommes pleins
de confiance en Dieu et trava i l l ons en Jésus-Christ,
nous pouvons faire beaucoup . C'est pGurquoi nous
pri ons et suppl ions chacun de vous d'être fidèle aux
devoirs de sa charge, de se comporter d'une man ière
sobre, chaste et exemplaire, de déposer toute crainte
humaine, de veil ler sur son troupeau. S'il y trouve une
brebis infectée, qu' i l nous l a désigne, afi n qu'el le n ' i n
fecte pas l es autres. S' i l y en a plus ieurs, qu ' i l en fasse