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HISTOIRE DE L1_ÉGLISE D'AOSTE
sorte de hal lebarde et dans la gauche un livre. Le phy
lactère reproduit l e dernier articl e du symbol e :
Vitam
eternam. Amen.
1 50
Nom de chanoine jean-Baptiste Tarioo d 'Aflein .
Ezéchiel apparaît avec l e phylactère :
Evigilabunt omnes,
alii ad vitam, amad opprobrium.
Outre ces trente sta lles rangées de part et d'autre
dans le chœur, il . y avait avant
1 838,
au fond du chœur
et au bas du jubé, cinq autres stalles sculptées dans le
même style. L ors de la démolition du jubé, elles
�
urent
en l evées et pl acées dans le corridor de
fa
sacristie de
l 'église. Ell es représentent St Maurice, St Antoine,
St Pierre et St Michel. La dernière stal le nous
d
onne
l es noms des deux artistes qui exécutèrent cette � uvre
grandiose. Sur un panneau, l'artiste est debout, sur sa tête
on li� :
M.
io (annes) vion de Samuen,
maître jean Vionin
de
S
�
moëns ;
il a l e compas
à
l a main droite, et l a main
gauc
_
�
e
à
la ceinture. Sur
fautre
panneau, l'artiste porte
aussi
sur la tête son nom :
M.
io de Chetro,
maître jean
de Seytroux ; il est
à
genoux, l es mains jointes, un com
pas et un ciseau près de ses genoux. Les deux parois
ses citées appartiennent
à
la Haute-Savoie .
On ne peut préciser l 'année où l es stalles que nous
venons de décrire ont été confectionnées et placées. Il
est évident que ce travail n'a pu être exécuté dans une
année \ il a dû cependant être achevé en
1 469 ;
c'est
l 'opinion commune de nos historiens. L'œuvre est assu
rément remarquable, bien que les figures soient un peu
raides. L'ensemble présente un aspect grave et monu
mental .
Dirons-nous que l es figures, qui apparaissent dans
ces stalles, trahissent une pensée religieuse ? Le moyen
âge, siècle de foi, avait le culte, la passion du symbo-