

FRANÇOI S DE PREZ
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l i sme . Pe i ntures, scul ptures ; l es suj ets les pl us nobles
comme les plus étranges, renfermaient une leçon , une
vérité. C'était le langage, l a prédicati on par images. Ce
qui pour nous est parfois l ettre close ou d ' une i nterpré
tat ion diffi cile, était alors compris aisément. Sous le dais
des stall es, nous l i sons l es noms ou nous voyons l es
armoiri es de personnages mêlés aux anges touchant
divers i nstruments . N'est-ce pas l ' image du ciel où se
trouve i nscrits avec les anges les noms de ceux qu i ont
été les b ienfaiteurs des égl ises,. ? Au second rang, sur
l es panneaux des dossi ers, l 'on remarque des prophè
tes, des apôtres et les sai n ts les plus vénérés dans l a
Vallée. Voil à encore l 'Egl i se triomphante. Au-dessous,
sur les appuis sont sculptés des hommes , des femmes,
des rel igieux, des religi euses, appartenant à l a société
de l 'époque. Qu i ne voit dans cette confus ion de toutes
les conditi ons l 'embl ême de l 'Egl i se mi l itante ? Les
petits an imaux, qui se j ouent sur les accoudoirs ou sur
l eur encadrement,_ ne symbolisent-ils pas à merveille les
attaques de l 'esprit ma l i n , l es di stractions qui assai l lent
les hommes de pri ère ? Les figures grimaçantes des
m iséricordes ne rappellent-elles pas les âmes en souf
france soit l 'Egl ise souffrante
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Le ciel, la terre, l e pur
gatoi re, voilà ce que ces sta1l es expressives offrent en
images à l 'esprit médi tatif.
Rentrons dans notre sujet pri nci pal, après cette
d igress ion i ntéressante.
Mgr de Prez j ou issait de la confiance du chanceJ i er
de Savoie, jean de Compeys. Celui -ci ayant été nommé
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Bérard,
Antiquités romaines e t du moyen âge.