

PIERRE OAZIN
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assistèrent l e prévôt de l a Cathédrale jean Ginod et l e
nouveau prévôt de Verrès, Françoi s de Cha l l ant, fils du
comte René.
Le lendemai n,
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j anvi er, l 'Assembl ée délibéra d'en
voyer des messagers à l 'empereur pour en obten i r l a
protecti on et a u ro i de France pour l u i demander l a
confirmation du traité. Le beso i n d ' argent se . fai sant
sentir, l 'Assembl ée vota l a ta i l le d'un autre écu par
focage ; l e clergé offri t l a contribution de deux cents
écus ; la noblesse en f i t autant. Dan s cette séance, le
colonel de l ' isola fit savoir qu ' i l était envoyé dans l e
pays par l e l ieutenant général d u Duc, l e comte Masino ,
« pour avoi r l a conduite et l e gouvernement des gens
de guerre. » L'Assemblée manifesta sa satisfaction d'a-
'
voi r « ung si scavan t, notable et experimente personnaige
pour l eur c o nduiste. » Le colonel ayant demandé si l'on
voul a i t accepter le secours des troupes impériales, l 'As
semblée répondi t qu'on accepterait ce secours s i l a
guerre vena i t à écl ater. Enfin, on procéda
à
l a recons
titution du Conseil des Commi s , à l a t ê t e desq u els fut.
nommé Mgr Gazin 1 •
Le 8 janvier, l e colonel de l'isola, pressentant l es dis
positions bel l i queuses des valaisans, écrivit d'Aoste aux
c i nq cantons cathoi i ques de l a Su isse, Lucerne,
.
Uri,
Schwitz, Unterwal d et Zug, et les pria de représenter
à
l ' Etat du Valais les fâcheuses conséquences qu ' aurait
une ent reprise sur l e Duché2• Les cOTifédérés des can'"
tons étaient embarrassés, cra ignant que l a France n'eût
envie de s'emparer e l l e-même de l a Val lée ; cette i ndé-
l
Bollati,
1 .
c.
2
Recuer'f des lettres,
etc.