

PIERRE GAZIN
409·
sa inte garde. Ecrit à Embroise, l e
28
j our de mars 1 556 .
Signé Henry 1
» .
Le
duc de Gui se répondit dans l e même sens, signan t
« Votre b i en bon Amy François de Lorra i ne .
·
».
Entre temps, l e comte . René de Chal lant . songeait
à
régler sa succession . I l se rendit à Bruxelles pour offrir
ses hommages au duc Emmanuel -Ph i l ibert et le prier
de l ' autoriser à i nstituer pour héritières ses deux fill es
Philiberte et Isabel l e . C'étai t contraire au pacte de
fami l l e, qui réservait aux agnats le comté de Challant,
à l ' excl usion des femmes . Toutefoi s l e pr ince exauça
sa demande et l u i octroya l 'autorisation requise, par
l ettres-patentes du
1 4
août 1 556. René de Challant,
aveuglé par son affecti on pour ses f i l les, commi t i c i une:
grave imprudence. De l à , un procès i ntermi nab l e et l a
déchéance d e cette i l l ustre fam i l l e.
Le ba i l l i et le Conseil des Commi s profitèrent du
voyage du comte de Cha l l ant à Bruxelles, pour l e prier
de présenter au Souvera i n un mémorial de l a part du
Duché, au suj et des divers besoins du pays. On y
expose l a nécessité de fourn i r au pays des armes et des
muni t ions , de fortifi er l es passages des montagnes et
l es châteaux forts, de payer la s olde arriérée aux colo
nels, aux capi ta i nes et aux sol dats, de porter remède
au triste état des hôpitaux , de favoriser le j eu de l ' ar
quebuse, d'établ i r une cour d'Appel dans l e Duché, tant
que dure l a guerre. Le Duc répondit qu'il mettra it bon
1 Recueil. des lettres.
etc.