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HISTOI RE
DE
L ' EGLISE D ' AOSTE
voulut pas consenti r à cette vis ite. Il motiva son refus
sur des l ettres d'exemption accordées par le Sai nt-Si ége
et sur la prescription datan t de plus de cent ans. Pour
un bien de paix, _l'évêque et le pri eur, d'accord avec l es
deux chapitres, convinrent de déférer la controverse
aux auditeurs de la Rote Romaine, Jacques de
Putheo
et jean-Paul
Pro!lwlomeum,
avec plei ne faculté de
porter la sentence défi n it ive et sans appel , promettan t,
sous l a foi du serment , de l'accepter et de s'y confor
mer. Les arbitres devaient j uger l a cause avant la fête
de Noël . Dans le cas contraire, il éta i t_ loi sible à l 'évê
que de procéder à la vi s ite. Que !'i les deux arb itres ne
parvenaient à concorder entre eux dans l a sentence à
.rendre, la question sera i t remi se au j ugement d'autres
.audi teurs de la Rote. Ce compromis fut fa it, le 23 sep
tembre
1546,
en présence de jean Ginod, prévôt de la
Cathédral e et commendataire de Sai nt-Badul phe, du
.seigneur Nicolas de l a Crète de Doue, d'E"sèbe Bel
visio, maître-d'hôtel de l 'évêque, et de jean Mart i net,
p rofesseur de droit. L'acte fut dressé par le notaire
.Françoi s de l a Crète, :secrétaire de l ' évêque, qui fut
plus tard secrétai re du duc Charles
Il 1•
Les arbitres choi s i s par Mgr Gazi n et l e prieur Fran
çois de la Rovère ne se hâtaient pas d' instrui re la cause
m ise entre leurs ma i ns . Le
26
novembre, les deux par
ties furent d'avis de l a soumettre au tri bunal de l 'arche
vêque de Taren taise Ph i li ppe de Grolée, en le priant
de rendre son jugement arbi tral avant la fin de j anvier
·1
Arch.
de
/'Evêché