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HISTOIRE DE L' EGLISE D'AOSTE
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Mgr de Grolée prononç� , l e 1 3 janvier 1 547, l a sen
tence soll i citée ; el le fut favorable à Mgr Gazi n . Les
chanoines de Saint-Ours ne s'y soumi rent poi n t ; i l s en
appel èrent au tribuna l de l a Rote. Le métropo!itai n n e
put s'empêcher d e qua l i fier leur appel d e vain et
frivol e.
Sur l ' ordre du Souverain Pontife Paul III, notre évêque
dut prél ever l es décimes su r tous l es bénéfices du dio
cèse. A cette fin, par l ettres du 3 février, i l mit sous sé
questre tous les fruits des bénéfices perçus en 1 546,
. en défendant aux i nvestis, sous peine d 'excommun i
cation et d'amende pécun ia i re, de les l i vrer à des
ma.i ns étrangères . Le prélat exigea des bénéficiers une
déclaration a uthen tique du montant des fruits touchés,
les menaçant, en cas de refus, de l a privation de l eurs
bénéfices. Il paraît que les décimes pontifical es à payer
comprenaient la moitié des revenus de chaque béné
fice. El les étaient destinées à secour i r l e duc Charles
dans sa détresse 1• Le clergé fit d'abord des diffi cu ltés ;
i l i ntéressa même à sa cause l e Conseil des Commi s .
Celui;.ci écrivit, l e
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mars, une l ettre au pape, l e prian t
d'exempter le c lergé val dôta i n du payement des déci-
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D'ordinaire, l e taux de la décime était le d ixième des revenus
du bénéfice ecèlésiastique, déduction faite des charges. Cet
impôt ne faisait presque rien entrer dans les caisses pontifica ·
les ; la recette nette allait au Souverain.