

PIERRE GA.ZIN
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mes quinquennales, ou au moi n s d'en al léger l a charge
vu les immenses sacrifices pécuni aires qu' i l avait fa its
pour maintenir l e d iocèse dans l a foi catholique et l e
préserver des dangers de l a guerre. I l est à présumer
que l es i nstances des Commi s eurent leur effet. Quoi
qu ' i l en soi t , le cl ergé voulut b i en s 'exécuter ; i l vota un
donatif au duc Charles, si b i en qu ' i l mérita une lettre
de remerciement pour sa générosité. Le Souvera i n
réclama auss i , l e 1 1 ma i 1 des subsides du Conseil des
Commi s , pour assurer une posithn honorable à son fil s
Emmanuel -Ph i l ibert auprès du ro i d'Espagne Phi lippe
li :
ce qui fut accordé
1•
No� ancêtres ne peuvent-il s pas
être appelés l es restaurateurs de l a dynastie de Savoi e ?
Sans les secours consi dérables qu' i l s fournirent, dans
le seiz i ème s ièc le, en hommes et en argent tan t au Duc
à Verceil qu'à Emmanuel-Phi l ibert dans l es Fl andres,
jamai s celui-ci n ' aurait pu soutenir son rang de prince
d'Espagn e, ni, par conséquent, obteni r la restitution des
Etats occupés par les Français.
Les conditi ons des temps étaient malheureuses pour
le chapitre de l a Cathédra le, comme pour tous les suj ets
de l a Savoie. Les sacrifices, qu ' il faisa i t i ncessammen t
pour l e Souvera i n e t pou r le biien public, l 'avaient ré
duit à une véritabl e gêne. Il avai i t même dû al iéner des
biens de la mense capitulai re pour réparer l 'égl i se, l e
clocher e t l e pourvoi r de cloches. Afin de subven i r à
l eur propre existence, plusieurs chanoi nes avaient soin
de se procurer des emplois dans les pays étrangers.
1
Bollati,
1.
c.