

PIERRE GAZIN
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l es honneurs dus à son rang et l ogé dans l e palais épis
copa l . Il visita l es remparts, fit tracer le plan des fortifi
cat ions par des ingéni eurs qu' i l avait à sà sui te ; il fit
même préparer les matériaux nécessaires à l 'œuvre 1 •
Un ancien catal ogue manuscrit des évêques dressé
par Bon iface Vaudan aj oute ce détai l : «Le l endemai n , i l
fut i nvité à diner par l e seigneur Claude d e Chal lant
'
'
seigneur de Fénis et de Montbreton . Le festin eut l i eu
dans l a maison du noble Antoi ne Vaudan , châtelain de
Pén i s, près du grand palais ruiné2• Après ce repas au
quel assistèrent vingt-cinq genti l shommes de l a su i te du
vice-roi , on repartit pour 'Milan . »
Le 1 6 septembre, arriva le commissaire impérial , l e
comte Thomas de Valpergue, chargé de commencer l es
ouvrages proj etés. I l se borna à exécuter quelques res
taurations et à renverser des édifice?, au grand détri
men t du chapitre de la Cathédra l e et de plusieurs nobles 3•
En décembre de l a même année, l e Conseil des Commi s
dél ibéra d'envoyer trois députés auprès du Duc pour
lui exposer que l e Duchéne pouvait accepter l a gabel l e
du sel qu'on voulait l u i imposer\ n i l e proj et des fortifi-
1
De Tillier,
His/or.
p.
34.
�
L'hôtel Vaudan était situé sur l
'
emplacement
de
la caserne
a
ctuell
e
, p lace Roncas.
3 «
Applicuit,
..
pro reparandis moeniis, non tamen sine gravi
i actura et darnno capituli ac totius colllegii, nec non plu
r
imorum
nobilium ob direptionem domorum.» Note du prieur Vauda
n
.
-' En
ce temps, l a vente du sel n'était pas un monopole
de
l'Etat, il se vendait
librement,
publiquement, comme toute autre
marchandise.