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HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE

défendre, selon son pouvoir, les droi ts de l 'Egl ise, des

clercs, des rel igieux, des veuves, des orphel i ns, des

pupi l les, et de ma i nten i r les usages, les coutumes, l es

privilèges et les l ibertés de l a Cité et de la patrie val­

dôta i ne

1.

Pouvait-i l , l e pieux pri nce, ouvri r les assi ses sous de

plus heureux auspices ! Dans l a première séance, l e

noble Pi erre de jordan is de Bard, seigneur de Montal to,

fut absous des peines que lui avait i nfligées le com­

mis�ai re ducal . Car, d 'après la coutume, l es officiers

ordi nai res seul ement, tels que le baill i , les châtelai ns,

pouva i ent i nfliger des pun i t ions . Le noble jordanis dut

cependant verser la somme de 300 flori ns2•

Etant à Aoste, l e prin ce fit publier d ivers édits de j us­

t i ce. Ai nsi il déclara que qui conque pouva i t entrer en

possession d'un meubl e ou d'un immeuble sai s i en suite

d ' un j ugement, pourvu qu' i l le payât au montant de la

dette pri ncipale et des accessoires. D'après l a loi féo­

dale, le suzera i n était en droit d'exiger du feudataire

la man i festation du fief. Il fu t établ i que cette reconnai s­

sance ne pourrait être récl amée qu'après l e laps de

vi ngt ans depui s la- dern i ère man ifestation, sauf que l e

feuda

_

ta}reJût négligent à payer l e tribut annuel ou qu ' i l

s e fî(U�u à un changement de seigneur ou de tenancier.

Dans le

;�

cas de dénonciat ion , le j uge doit porter la sen­

tence da s le terme d'un mo is. Ce moi s peut être pro­

rogé , s

'

gi ssant de crimes qu i emportent des pei nes

;-�

1

A rchives propres.

2

Il

avait été comdamné

comme complice

d

e

François de

Chal­

lant

dans

l'affa i re

du

meurtre

d

e

Nicolas s

o

n

frère.

Vaccarone

I

Challant.