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HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE

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La lettre ducale fut exh ibée au seigneur de Monta·

gny ; mai s il ne voul ut pas se rendre aux i n joncti ons

qu i l u i étaient faites.

I l

demanda

un

délai : ce que les

chanoinesses de Sainte·Cathe'ri ne lui accordèrent . Ent re

temps, i l fit encore couper trente toises de bois dan s

les îles, et ordonna à son

g

arde foresti er

-

d'abattre Je

bois qui restait, afi n que les chanoinesses n 'en eussent

plus à l eur usage.

Là-dessus, ces derni ères portèren t de nouveau l eurs

plai ntes en haut lieu, suppl i ant le Duc de

-

fa ire j uger l a

cause pa r son Conseil e t non par un autre tribunal. Le

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avril 1467, l e pri nce manda au bai l l i d'Aoste de prendre

des i nformation s sur le fait de l a coupe de boi s et de l es

envoyer à son Con seil , qui citera l e seigneur de Bris·

sogne à comparaître per�;onnel lement à son tribunal,

sous pei ne de

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marcs d: 'argent . Le Duc ordonna en

outre au bai l l i d'expédier aux chanoi nesses les dix toi­

ses de bois en contestation et de réduire ès-ma i ns duca·

les le reste dtt bois. La pe i ne de confiscation de tous

les biens féodaux mouvants de la couronne fut édictée

contre le seigneur de Mon tagny, s ' i l cont i nuait à pour­

suivre l es rel igieuses

à

la cour de l 'official ité. Cette l et­

tre est encore datée de Pignerol. L'affaire ne se termi na

pas cette année, nous en verrons l es su if�s p l us l o i n .

On ne peut que déploFer l 'obsti nat ion du

\

seigneur de

Brissogne e t l a l enteur des procédures judi

b

a i res diri ­

gées contre l u i . Les ordonnances souvera i nes se sui ­

vai ent sans relâche, ma i s sans effet décisif

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Archiv. propres.