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HISTOIRE
DE
L 1 ÉGLISE D'AOSTE
d'Aoste la permission de construi re une halle en ville ,
pour y ten i r les foi res et les marchés, ainsi que l 'auto
risation de prélever à cette occasion des tributs ou des
taxes. Or, l es sommes p
.
erçues de ces contributions
furent par erreur appli quées à fortifier et à réparer les
remparts de la Cité ; ell es devaient plutôt être em
ployées à restaurer le Pont-Suaz , l 'arc honoraire d'Au
guste et l es portes de l a ville. Les citoyens et les bour
geois récl amèrent auprès du Duc, en le priant de les
exempter de tout concours aux fortifications de l a Cité.
Le pri nce considérant, dit-il , que la ville d'Aoste, étant
entourée de montagnes et de lieux fortifiés par la na
ture, n 'avai t pas besoin d'autres fortifications, statua
q
ue l e
s
tributs de la halle s·eraient affectés à la répara
tion du Pont-Suaz, de l 'arc d'Auguste et des portes,
ainsi qu'à la manutention des tubes
bornellos,
qu i distri
buaient l 'eau potabl e dans les différents quartiers de l a
ville.
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voulut aussi que l es ecclésiastiques, qu i désire
rai ent profiter de cette eau , con tribuassent aux dépen
ses de la conduite. Cette · concession fut faite aux
citoyens et bourgeois d'Aoste, moyennant l e donatif de
trente fl orins1•
Amédée IX favorisait de· tout son pouvoir les ordres
religieux. Durant son séj ou r à Aoste, i l donna aux cor
deliers le verger du nord, faisant face au prieuré de
Saint-jacquême. Aussi sa mémoire était-el le en grande
vénération dans leur couvent . I l s conservèrent son por
trait dans le réfectoire jusqu'à la Révol ution ; à chaque
1 Recueil
des franchises.